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Yahoo! (Encore) Dans La Tourmente

© Getty Images

Yahoo! a révélé, mercredi soir, avoir été victime d’un piratage de ses systèmes en août 2013, ayant engendré le vol de données personnelles d’un milliard de comptes. Une intrusion d’une ampleur bien supérieure à celle du mois de septembre dernier qui portait sur « seulement » 500 millions de comptes.

Fin de règne délicate pour Marissa Mayer à la tête du portail internet dont la flamboyance ne s’apparente désormais plus qu’à un (très) lointain souvenir. Le groupe fondé il y a maintenant 22 ans à Santa Clara, sur le point de vendre ses activités internet à Verizon Communication pour 4,83 milliard de dollars (soit l’équivalent de 4,60 milliards d’euros), a revélé hier soir avoir été victime d’une attaque informatique, en août 2013, d’une ampleur inédite. En effet, des données personnelles rattachées à un milliard de comptes auraient été, selon le vocable en vigueur, « compromises ».

Toutefois, Yahoo! affirme que les informations relatives aux cartes de crédit ou aux comptes bancaires des utilisateurs n’ont pas été affectées. « Les données des cartes de paiement et les informations sur les comptes en banque ne sont pas stockées dans le système que le groupe pense avoir été affecté [par le piratage] ». Le groupe a, dans la foulée, déclaré qu’il alertait ses utilisateurs potentiellement affectés, ajoutant qu’il avait pris des mesures pour sécuriser les comptes mais qu’il était, pour le moment incapable « d’identifier le(s) responsable(s) de cette intrusion de grande envergure », considérée comme le plus important vol de données de l’histoire.  

Verizon peut-il renoncer ?

Comme évoqué en préambule, l’ampleur de ce piratage est deux fois plus importante que celui annoncé en septembre dernier par Yahoo, qui portait sur « au moins » 500 millions de comptes à la fin de l’année 2014. Un nouvel incident bien distinct de celui révélé par la firme de Sunnyvale hier soir. Une nouvelle « déconvenue », c’est un euphémisme, qui intervient au plus mauvais moment pour le groupe dont les activités internet doivent tomber dans l’escarcelle de Verizon.

Déjà échaudé par le précédent piratage révélé en septembre, le futur acquéreur a d’ores et déjà fait savoir, après ce second épisode, qu’il « allait passer en revue l’impact de ce nouveau développement avant de tirer des conclusions définitives ». Une manière diplomatique de remettre en cause la transaction ? Pour rappel, Verizon avait, dès le mois de septembre et le premier incident, annoncé qu’il se réservait la possibilité de renoncer à son offre de rachat. Le titre Yahoo, qui perdrait près de 2,5% dans les échanges après-Bourse, sera particulièrement scruté à l’ouverture de Wall Street.

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