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Webedia : Catalyseur des créateurs du digital dans un monde en convergence

A l’heure où la question de la régulation des métiers de l’influence est au cœur d’une réflexion menée par Bercy, et portée par Bruno Le Maire, le groupe Webedia a récemment annoncé son adhésion à l’ARPP en vue de faire certifier ses talents et créateurs de contenu du label d’influence responsable. Une annonce faite par le groupe le 30 novembre dernier lors du « creators show », sa première conférence consacrée à la « Creator Economy » au Théâtre de la Madeleine. Devant une salle comble de plus de 600 personnes, une quinzaine de créateurs et d’experts se sont succédés sur scène pour décrypter ce nouveau modèle économique. Décryptage d’un monde en convergence entre digital et formats traditionnels, avec Michèle Benzeno, directrice générale de Webedia.

 

La genèse de cet événement historique résulte d’un pari fou. Celui de réunir sur scène tous les créateurs de contenu digital qui font la « creator economy ». Pour Michèle Benzeno, c’était une manière de remettre au cœur du réacteur l’économie de format qui est en train d’émerger sur le marché du digital et de montrer à quel point celui-ci s’est professionnalisé. On y a vu une grande diversité de formats, du talk show à la vidéo courte de Tik Tok, en passant par les lives Twitch. L’événement ressort de la volonté de Michèle et des équipes de Webedia de souligner l’alliance et l’osmose qui s’opère entre les marques partenaires et les créateurs de contenu à partir du moment où elles co-construisent et créent ensemble pour valoriser une marque avec un vrai transfert de valeur, tout en restant en affinité avec les communautés des créateurs de contenu.

Webedia, depuis sa création il y a 15 ans, fait preuve d’une ascension incroyable à la hauteur de l’explosion du secteur du digital. D’autant plus que l’entreprise fait le lien entre le monde de l’audiovisuel historique et les nouvelles plateformes de diffusion. Et de ce fait, elle permet à des personnalités de franchir le pas vers la création de contenu, à l’image de Michel Cymes, Alexandre Ruiz ou encore Jamy Gourmaud. Mais il s’agit bien d’un lien et non d’une transformation, puisque Webedia aide également les jeunes créateurs de la génération Z à s’intégrer au monde de l’audiovisuel traditionnel, que ce soit à la radio, à la télévision ou encore à travers des podcasts. « Nous avons vécu plusieurs cycles de vie et d’étapes qui sont liées à la croissance exponentielle de Webedia. Maintenant, nous entrons dans un nouveau cycle qui consiste à accélérer nos positions dans l’univers de la production audiovisuelle et digitale », explique Michèle Benzeno.

Et pour ce faire, le groupe encadre plusieurs sociétés de production comme Elephant, l’un des derniers fleurons des sociétés de production indépendantes, qui a produit des hits comme 7 à 8, Week-end family, ou encore Fais pas ci, Fais pas ça. Elephant, dans ce même mouvement de convergence, produit désormais de nombreuses fictions pour Netflix, notamment la série à succès Sous Emprise, qui a atteint 50 millions de vues dans le monde. « Ce cheminement entre le monde du digital et celui de la télévision se fait dans les deux sens. Notre volonté, c’est de prendre le meilleur des deux mondes : les codes, le professionnalisme, et les audiences massives de la télé, et l’agilité, l’interactivité, authenticité et la transparence du digital ». Un schéma qui fait ses preuves, puisque lorsque Webedia emmène Michel Cymes sur Tik Tok, il atteint pas loin de 500 000 vues en moyenne sur ses vidéos. Jamy Gourmaud, animateur star de C’est pas Sorcier, après 25 ans de services publics sur France Télévisions, a compris les codes du digital. Il créé, aidé par Webedia, un média autour du savoir épicurieux et lorsqu’il parle à Tik Tok ou à Instagram, ça n’a rien à voir avec France 5.

« Nous vivons un momentum où la convergence des deux mondes a enfin lieu. Notre enjeu, c’est d’être un accélérateur de ce mouvement, et de ne pas être dans l’opposition. On a trop vu par le passé des oppositions frontales entre la télévision et les créateurs de contenu, et ce creator show a montré le lien qui les unissait. Car il demeure deux dénominateurs communs qui sont la narration et la créativité », ajoute Michèle Benzeno.

Si le monde des réseaux sociaux fait face à de vives critiques et plus récemment, à un sévère bad buzz à travers le monde de l’influence, Webedia tient à dissocier les deux mondes, à travers une charte. En 2022, de nombreuses suspicions ont éclaté autour des pratiques commerciales comme le dropshipping, opérées par des stars de télé réalité. Un monde dangereux dont Webedia ne fait pas partie, comme le souligne Michèle Benzeno. « On fait grandir des créateurs de contenu qui sont passionnés et professionnels. Ce ne sont pas des influenceurs à la recherche de buzz et de coups commerciaux. La création de contenu doit être une expérience assumée où la marques est totalement intégrée au schéma narratif ». Le groupe Webedia, s’il a toujours affirmé ce positionnement sur le marché du digital, décide d’en faire un fer de lance en intégrant une certification d’influence responsable sous forme de charte, qu’il fait signer à ses créateurs.

La prochaine étape pour le groupe Webedia, c’est l’international. Présent dans 15 pays, 60% de ses audiences se font à l’étranger et constituent pas moins de 80% de sa croissance, notamment en Amérique Latine où les streamers encadrés par le groupe sont extrêmement populaires.

 

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