Daimler, le constructeur de voitures de luxe de Mercedes, fournira bientôt des véhicules en conduite autonome sur le réseau de la société Uber, alors que celle-ci travaille pour ouvrir sa plate-forme aux constructeurs automobiles.
L’accord prévoit que les véhicules équipés d’une technologie de pilotage automatique – développée en interne par Daimler – seront mis en service pour Uber dans « les années à venir », a déclaré la société dans un communiqué, notamment avec des berlines Ford et des SUV Volvo. Uber a déjà commencé à tester des voitures sans chauffeur l’année dernière à Pittsburgh. Elle a brièvement étendu l’essai à San Francisco en décembre, avant qu’un différend avec la California DMV (Department of Moter Vehicule) l’oblige à poursuivre en Arizona.
« Les constructeurs automobiles comme Daimler sont essentiels pour notre stratégie, car Uber n’a aucun savoir-faire en matière de fabrication de voiture, un domaine qui n’est pas à la portée de tous », a déclaré Travis Kalanick, le PDG d’Uber, dans un post. « C’est pourquoi au lieu de les construire nous-mêmes, nous voulons nous associer aux meilleurs constructeurs automobiles mondiaux. »
Il n’a pas été précisé quand les véhicules autonomes de Mercedes-Benz rejoindraient le réseau Uber, ni quels accords financiers ont été négociés. Une porte-parole de l’entreprise, contactée par divers journalistes, a refusé de dévoiler ces informations.
Au-delà des efforts de chaque entreprise pour développer une technologie de conduite autonome, chacune envisage par ailleurs un avenir pour les camions de transports de marchandise sans chauffeur. Daimler avec Highway Pilot et Uber avec Otto, fabriquent toutes deux des systèmes de conduite autonome pour les semi-remorques de 18 roues.
Travis Kalanick a noté dans son post que lui-même et Dieter Zetsche – le président du conseil d’administration de Daimler et président de Mercedes-Benz – ont débattu de l’avenir du transport autonome à Berlin, l’année dernière. Dieter Zetsche déclarait alors que les deux entreprises pouvaient devenir « amis et ennemis ».
Sept mois plus tard, les voilà initiant un partenariat.
« Nous cherchons à unir nos forces », a déclaré Dieter Zetsche dans un communiqué. « La vraie révolution dans la mobilité future résidera dans l’alignement de quatre grandes tendances que nous appelons « CASE » : connectivité, conduite automatique, partage, et mobilité électrique. Et nous serons très certainement les instigateurs de ces changements. »
Le projet Uber n’est pas la première expérience de Daimler en matière de mobilité « intelligente ». Le constructeur automobile dispose déjà d’une filiale de « carsharing », Car2Go, qui permet la location à l’heure de Smart, via une application mobile. Elle est aussi la propriétaire d’HERE, un consortium de cartographie numérique, en partenariat avec BMW et Audi. HERE a pour but de fournir des données en temps réel aux programmes de conduite autonome de chacune de ces entreprises.
Tandis qu’Uber domine le marché des services à la demande aux Etats-Unis, la transition vers un service de mobilité entièrement autonome, sans chauffeur restera un défi de taille s’il lui manque les bons partenaires pour lui fournir les véhicules adéquats. S’associer avec Daimler – et d’autres – restera une tâche difficile et perpétuelle pour le géant américain, pourtant nécessaire s’il entend garder sa place de choix en matière de services aux particuliers.
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