Voiture volante : à quoi ressemblera le ciel dans le futur ?

Blade Runner, Retour vers le Futur, Total Recall, Le 5e élément… assistons-nous au retour vers le futur ? Avec les premiers essais concluants de Volocity, un taxi volant 100 % électrique pour assurer les transferts des JO 2024, de nouvelles lignes d’horizon apparaissent dans le trafic aérien.

Quid de la voiture volante ?

Alors qu’en 2050, deux humains sur trois vivront en ville, nous nous déplacerons d’une toute autre façon. Certainement dans des voitures autonomes, des transports collectifs plus rapides et plus écologiques, dans le ciel, sur l’eau, ou sous terre avec des entrepreneurs de la Tech qui nous promettent un futur digne de scènes cinématographiques de science-fiction. En novembre dernier nous assistions émerveillés au premier décollage d’un taxi volant à deux places (un pilote et un passager) dans le ciel parisien depuis le premier vertiport européen inauguré à l’aérodrome de Pontoise. A mi-chemin entre le drone et l’hélicoptère, la voiture volante baptisée Volocity et développée par la start-up allemande Volocopter s’appuie sur une technologie 100% électrique dérivée des drones : une multitude de rotors alimentés par batterie (9 batteries et 18 moteurs électriques dotés chacun d’une hélice). L’entreprise qui compte 150 employés à travers le monde et a levé 579 millions de dollars auprès d’investisseurs, a déjà réalisé plus de 1000 vols d’essais à l’heure actuelle, à la fois avec pilote ou en mode autonome.

Les lignes aériennes pour les Jeux Olympiques de Paris 2024

En attente de la certification européenne de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) avec un programme d’homologation d’appareil léger spécial taxi volant (atterrissage en mode dégradé, perte de rotors, etc.), ce vol n’est néanmoins pas comme les précédents puisqu’il préfigure l’expérimentation de lignes pré-commerciales pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. Une victoire pour le pionnier de la mobilité aérienne urbaine (UAM) qui prévoit de lancer ses premières lignes de taxi aérien dans les deux prochaines années dans des mégapoles comme Singapour, Rome, Paris et la région Neom en Arabie Saoudite. Testé pour parer aux besoins de connexions des villes et aéroports, ce mode de transport léger et écologique présente de nombreuses autres utilités en commençant par les transports d’urgences ou besoins médicaux. 

De la nouvelle mobilité aérienne urbaine

Un mode de transports légers qui ouvre la voie à la création d’emplacements des futures plateformes d’atterrissages ou de décollages, appelées vertiports ou “skyports”. L’EASA y croit fortement. Elle estime que le marché de la mobilité aérienne urbaine qui devrait remodeler à long terme les villes, pourrait atteindre plus de 4 milliards d’euros en Europe d’ici à 2030 et aboutir à la création de près de 100 000 emplois. Si aujourd’hui la course à la « mobilité aérienne avancée » fait rêver de nombreuses entreprises dans le monde, constructeurs reconnus comme Boeing, Airbus ou startups comme Klein Vision qui travaillent sur des prototypes de voiture volante, les premiers essais ont été très concluants. En France, le « JetRacer« , un engin volant à moteur thermique propulsé par dix microréacteurs qui peuvent atteindre une vitesse de 250 km/h a été présenté par l’entrepreneur français Franky Zapata. Il peut s’adapter à différents besoins civils et ou militaires pour transporter des objets, faire de la surveillance et peut même être piloté à distance pour secourir « des gens en montagne ou pour que les secours interviennent sur l’autoroute en cas d’accident » explique cet ancien champion de jet ski et inventeur de génie. L’entrepreneur planche actuellement sur un engin monoplace hybride qui consommera moins de carburant qu’une voiture roulante.

Une question reste en suspens… celle de savoir comment seront surmontées les contraintes techniques, écologiques et d’homologation quant au coût de fonctionnement quotidien que ces voitures volantes devraient occasionner. Avec le risque de finalement les limiter à une utilisation anecdotique, orchestrée par quelques riches amateurs.

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