Déjà devenu un rendez-vous incontournable – après une seule édition – le salon VivaTechnology reprend ses quartiers à Paris ce jeudi où, durant trois jours, chefs d’entreprises, entrepreneurs, investisseurs, universitaires et autres personnalités inspirantes sont attendus pour partager leur vision du futur et débattre de l’actualité du numérique. Présentation de ce « deuxième épisode » avec Maxime Baffert et Julie Ranty, codirecteurs et maîtres d’œuvre de l’événement.
Quelles sont vos attentes et vos principaux objectifs pour cette seconde édition du salon Viva Technology, auréolé de son succès inaugural, qui ouvre ses portes aujourd’hui ?
Maxime Baffert : Il est très simple. Il s’agit de placer définitivement Paris sur la carte des grands événements Tech internationaux. Et de créer un rendez-vous où tous les protagonistes de l’innovation, du numérique, de la technologie se retrouvent pour échanger, discuter, évoquer les dernières innovations mais également faire du business. Concernant la « structure » organisationnelle stricto-sensu, VivaTechnology est une joint-venture entre Publicis Groupe et Les Echos. Comme vous l’évoquez également, la première édition de juin 2016 a, effectivement été un grand succès dans la mesure où nous sommes parvenus lors de cette première mouture à réunir près de 45 000 personnes sur trois jours, dont pratiquement 5 000 start-uppeurs, nous avons également bénéficié d’une excellente couverture médiatique qui nous a conféré une grande visibilité. Tous ces éléments ont renforcé notre conviction, à savoir qu’il existait un véritable besoin et une appétence pour ce genre d’événement. Paris est en plein bouillonnement en ce qui concerne le digital et l’innovation, et c’est sans aucun doute l’une des raisons d’être de VivaTech où se pressent désormais les plus belles innovations, les plus grandes sociétés ainsi que les plus éminents représentants de l’écosystème.
D’un point de vue purement organisationnel, quel bilan dressez-vous de la première édition ?
M.B : Nous avons déjà eu la grande satisfaction de constater qu’énormément de sponsors présents l’an dernier ont voulu poursuivre l’aventure. Pour évoquer plus spécifiquement la forme de partenariat la plus élaborée, à savoir le partenariat « Gold » au sein duquel les grandes entreprises ont des « Labs » sur lesquels elles accueillent des start-ups, nous avons eu pas moins de 95% de renouvellement. Beaucoup de grandes structures internationales comme Google ou Facebook ou encore IBM Watson seront de nouveau présentes à VivaTech. Ce qui est très satisfaisant et gratifiant pour nous. Concernant les « nouveautés », nous avons voulu mettre tout particulièrement l’accent sur l’international et ainsi ancrer VivaTech au-delà des frontières hexagonales. Ce n’est pas un événement français mais bel et bien un rendez-vous à dimension mondial et à ce titre, nous sommes particulièrement satisfaits puisque la présence des acteurs internationaux est considérablement renforcée pour cette seconde édition. Si les Américains, Britanniques ou encore Israéliens seront encore-là, les plus éminents représentants de la Tech chinoise honoreront de leur présence VivaTech cette année comme Alibaba, Lenovo (déjà présent l’an dernier ndlr) ou encore Tencent.
Comment s’est matérialisé cette « coloration » internationale et l’attractivité grandissante de VivaTech ?
Julie Ranty : Cette volonté de faire partie de « l’aventure VivaTech » s’est également traduite dans le nombre de candidatures de start-ups que nous avons reçu à nos « Challenges ». Il s’agit de grandes problématiques business que nos partenaires de « Labs » (BNP, Orange, LVMH, La Poste) lancent afin de sélectionner des start-ups avec lesquels ces grands comptes seraient susceptibles de créer des synergies, et potentiellement améliorer son offre. C’est par exemple AccorHotels qui va chercher à réinventer l’expérience-client dans ses hôtels, RATP qui va chercher à créer les conditions de l’amélioration de ses relations avec les usagers ou encore Valeo qui va se mettre en quête de solutions pour améliorer, une fois de plus, l’expérience-utilisateur à l’intérieur d’un véhicule. Des start-ups du monde entier ont ainsi candidaté à ces challenges, soit plus de 6 000 demandes au total. Surtout plus de la moitié d’entre elles venaient de l’international. Ce qui démontre l’attractivité de Vivatech. Nous en avons sélectionné 1 000 qui seront présentes dans les allées du salon et disposeront d’un stand dans les « Labs » de chacun de ces grands partenaires.
Si vous deviez nous faire une visite « virtuelle » de VivaTech ?
JR : L’événement est segmenté en quatre parties qui correspondent, peu ou prou, aux quatre grandes promesses de VivaTech. La première brique correspond au « Labs » que je vous évoquais précédemment. Ce sont véritablement des espaces d’Open Innovation. Nous avons vingt grands partenaires qui disposent d’espaces oscillant entre 400 et 450m2 et qui accueillent 30 à 40 start-ups avec lesquelles ils vont travailler pendant trois jours avec au menu : pitchs, sessions de networking, interventions de personnalités internes ou externes ainsi que des démonstrations d’innovation. C’est l’un des axes de différenciation de VivaTech par rapport aux autres des événements Tech. La collaboration start-ups / grands groupes est au cœur de l’ADN de VivaTech. Avec à la clé, pour ces jeunes pousses, l’incubation ou accélération par des grands groupes, prise de participation, ou encore financement de prototype. Nous avons réussi à générer, lors de la première édition, un nombre important de collaboration, ce qui est pour nous un indicateur clé de l’impact de VivaTech.
Deuxième espace : le « Hall of Tech » qui peut s’apparenter à un « mini CES » où les plus belles innovations sont présentées. Google y a notamment dévoilé sa Google Car en exclusivité. Cette année, nous allons découvrir de multiples innovations autour de la réalité virtuelle et de l’intelligence artificielle avec des acteurs comme Facebook, Lenovo, Alibaba, Orange ou encore Cisco. A l’intérieur de ce « Hall of Tech », existe également une zone spécialement dédiée aux start-ups, et baptisée « Discovery » où, après sélection, nous invitons 80 start-ups du monde entier qui ont les plus belles innovations à présenter, comme des casques ou des gants de réalité virtuelle. Cet espace est parrainé par EDF.
Troisième zone : les salles de conférence. C’est résolument important pour nous de décrypter les évolutions du monde, d’identifier les acteurs susceptibles de bouleverser l’ordre établi… Nous donnons ainsi la parole à de grands leaders d’opinion de la Tech comme Eric Schmidt, président exécutif d’Alphabet Inc. (Google), John Chambers de Cisco, Daniel Zhang d’Alibaba…Des « Licornes » seront également présentes, comme Blablacar, qui feront chacune état de leurs parcours et des obstacles rencontrés avant d’atteindre le milliard de valorisation. Mais également leur façon de réinventer leur propre secteur.
Enfin la zone « Accelerate », la nouveauté de l’année, qui correspond justement à une demande ressentie l’an passé. VivaTech est là pour anticiper et découvrir le futur mais également pour, demain, accompagner les start-ups. Et répondre à certaines de leurs interrogations : « comment lever des fonds ? Comment recruter ? Comment s’internationaliser ? Que puis-je construire autour de l’Intelligence artificielle ? » etc. Nous organisons donc, dans cette zone, des rencontres avec des experts qui vont pouvoir coacher les start-uppeurs mais également des rencontres « one-to-one » avec des investisseurs qui comptent comme Balderton, Axel Partners ou encore Partech. Des VC que nous n’avons pas l’occasion de voir tous les jours en France.
Quelles seront les thèmes prédominants du salon ?
Maxime Baffert : Nous sommes, avant tout, un évènement généraliste. En revanche, nous avons constaté que certaines thématiques se sont imposées à nous. En discutant notamment avec les speakers ou les partenaires, des lignes de force ont émergé comme l’Intelligence artificielle qui va faire l’objet de plus de 25 conférences sur le sujet, mais également sur les « Labs » et sur les stands de nos partenaires. L’IA est un peu le « buzzWord » du moment mais l’idée est de savoir comment cela s’applique à l’économie et au business. Nous aurons d’ailleurs, à ce sujet, un rapport exclusif de McKinsey – dévoilé ce jeudi- qui évalue le réel impact de l’Intelligence artificielle. D’autres grands thèmes vont être abordés comme la FinTech qui reste un secteur extrêmement dynamique en termes d’innovation et de création de start-ups. La mobilité fera également partie des thèmes abordés avec son impact sur les villes et les smart cities, tout comme la révolution énergétique.
Une visite présidentielle est-elle prévue ? Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie avait rencontré un « franc succès » lors de son passage à VivaTech l’an passé.
Julie Ranty : Nous avons énormément de demande et, effectivement, nous allons avoir une visite présidentielle ainsi que quatre à cinq ministres. C’est important pour nous dans la mesure où cela signifie que VivaTechnology est reconnu comme un événement de référence. L’année dernière, Emmanuel Macron avait, en effet, rencontré un franc succès en portant un message à savoir « saisissez-vous des opportunités offertes par le digital et par le numérique, n’ayez pas peur, lancez-vous, entreprenez ! ». C’est d’ailleurs notre promesse du samedi -journée ouverte au grand public- et vous disposez de toutes les clés pour le faire à VivaTech.
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