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VivaTech 2018 : Plus Féminisé Mais Moins International Que Le Web Summit Et Le CES

@Getty images

Et 1, et 2, et 3. La troisième édition de Viva Technology, plus grand salon français voire européen de la Tech, vient de se clore sur une impression ultra-positive. La French Tech semble bien se porter – à défaut de s’exporter. A ce propos, le déficit commercial de la France atteint toujours près de 60 milliards d’euros. Mais l’édition 2018 de VivaTech reste quand même un grand cru avec la venue de l’illustre et tourmenté fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg ou encore la mise en avant du Pavillon Afrique avec la présence du président du Rwanda, Paul Kagamé. Mais l’ambitions affichée a t-elle été tenue ? Décryptage du salon en infographies.

VivaTech explose ses records passés avec plus de 100 000 visiteurs en 2018 et 400 intervenants, soit 100 de plus que l’an passé. Ces chiffres sont impressionnants mais restent bien derrière ceux du CES qui accueille plus de 180 000 visiteurs et 1 200 intervenants. Cependant, avec près de 8 000 startups ayant participé aux challenges Viva Tech, l’événement permet d’attester du dynamisme de l’écosystème startups français et européen. Et au Président Emmanuel Macron d’en attester : “Viva Tech s’est, comme l’avis de tous et comme j’ai pu le constater moi-même, installé comme un rendez-vous incontournable des innovateurs en Europe et aujourd’hui dans le monde !”

Quelle répartition homme / femme parmi les intervenants des événements Tech (CES, Web Summit et VivaTech) ?

Si l’on agrège les données des intervenantes des événements Tech phares, à savoir le CES, le Web Summit et VivaTech, on s’aperçoit que les femmes sont de plus en plus représentées, passant de 23% en 2016 à 30% en 2018. Les conférences technologiques ne seraient donc plus une chasse gardée masculine. Viva Technology fait même encore plus fort, en visant à terme la parité.

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VivaTech 2018 : d’où viennent les femmes intervenantes ?  

Force est de constater que les intervenants de VivaTech se sont fortement féminisés en 2018, passant de 25% à 40% de femmes. Mais cette féminisation en profite pas à tous les pays. Peu d’interventions de femmes viennent des Etats-Unis. A contrario il y a plus de femmes africaines à intervenir que d’hommes africains. Pour ces dernières, elles cochent les deux cases, à la fois celle du genre et celle de la diversité nationale.

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Quelles entreprises favorisent la prise de parole des femmes dans ces événements Tech ?

Toutes les entreprise ne sont visiblement pas sensible à l’intervention des femmes. Facebook, BNP Paribas, Twitter font figure de bons élèves avec un bon ratio de femmes intervenantes, alors que d’autres entreprises n’ont pas de scrupules à faire intervenir très majoritairement des hommes.

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VivaTech 2018 : est-ce vraiment un événement international ?

Force est de constater que VivaTech reste moins international et diverse que ses concurrents. Plus de 150 pays sont présents au Web Summit ou le CES contre une centaine pour VivaTech, qui reste encore « très français». L’internationalisation croissante de l’événement a profité principalement aux États-Unis, d’où viennent les orateurs les plus prestigieux (Mark Zuckerberg, DG de Facebook ; Satya Nadella, DG de Microsoft ; Ginni Rometty, PDG d’IBM ; Dara Khosrowshahi, DG d’Uber) qui font la notoriété de l’édition 2018.  Cela reflète la domination américaine sur le secteur des technologies et la difficulté de l’Europe de mettre en avant ses ‘Licornes’ sur son propre terrain de jeu. Peu d’intervenants viennent des pays nordiques, de la Suisse, de la Chine ou encore du Canada sont recensés.

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VivaTech 2018 : l’Afrique Francophone  sous représentée ?

Cette troisième édition de VivaTech a mis à l’honneur l’Afrique. Mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, les intervenants africains qui ont été mis en avant lors de VivaTech 2018 ne sont pas les partenaires traditionnels du commerce ou de la culture francophone (Maghreb, Afrique sub-Saharienne francophone). Les pays africains anglophones viennent en premier, comme le Nigéria ou l’Afrique du Sud.

Le Royaume-Uni est le pays européen le plus représenté, reflétant sa place de numéro 1 européen en termes de levées de fonds de startups. Le Brexit ne semble donc pas entamer l’esprit d’entreprendre britannique, et il semblerait que ce dynamisme entraîne l’Afrique anglophone à un rythme que ne connaissent pas encore les pays de la zone CFA.

Cela devrait changer : le président Emmanuel Macron a annoncé un programme d’investissement de 65 millions dans les startups africaines, géré par l’Agence Française de Développement. Business France annonce la tenue au mois d’octobre d’un grand événement “AMBITION AFRICA 2018” à Bercy pour accélérer les relations d’affaires entre les entreprises de France et d’Afrique.

Article co-écrit avec Elian Carsenat, fondateur de NamSor.

 

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