Le gouvernement ukrainien a imposé l’état d’urgence dans tout le pays alors que les craintes de voir le président russe Vladimir Poutine lancer une invasion militaire totale de l’Ukraine se sont accrues.
Faits marquants
- Mykhailo Fedorov, ministre ukrainien de la Transformation numérique, a déclaré dans un message sur les médias sociaux qu’une attaque par déni de service (DDoS) avait altéré l’accès aux sites Web du parlement ukrainien, du ministère des Affaires étrangères et du Cabinet des ministres, ainsi qu’à ceux d’un certain nombre de banques.
- Cette vague de pannes fait suite à des attaques similaires menées dans le pays la semaine dernière, que les États-Unis et le Royaume-Uni ont imputées au gouvernement russe.
- L’attaque « semble cohérente » avec l’incident de la semaine dernière, a déclaré la société de cybersécurité NetBlocks.
- Les sites Web du ministère ukrainien de la Défense et de la Privatbank, la plus grande banque du pays, ont été mis hors service mais étaient de nouveau accessibles à 12h30 (EST).
Contexte clé
La semaine dernière, M. Fedorov a qualifié l’attaque DDoS du 15 février, qui a entraîné la fermeture des sites Web de nombreuses agences gouvernementales et banques ukrainiennes, de « plus importante de l’histoire de l’Ukraine ». La nouvelle série de cyberattaques de mercredi survient peu après que M. Poutine a officiellement reconnu lundi les États rebelles de Donetsk et de Louhansk, soutenus par la Russie, dans l’est de l’Ukraine. Le président américain Joe Biden a déclaré mardi qu’il s’agissait du « début d’une invasion russe en Ukraine ». Les États-Unis, l’Union européenne et plusieurs autres alliés ont annoncé des sanctions économiques contre la Russie mardi et mercredi en réponse à Poutine. Anne Neuberger, conseillère adjointe à la sécurité nationale pour les technologies cybernétiques et émergentes, a prévenu la semaine dernière que les cyberattaques en Ukraine pourraient précéder une offensive militaire russe : « Nous nous attendons à ce que, si la Russie décide de poursuivre son invasion de l’Ukraine, nous puissions assister à de nouvelles cyberactivités déstabilisantes ou destructrices. »
Citation importante
Jessica Brandt, directrice politique à la Brookings Institution, qui étudie la Russie et la désinformation, a déclaré la semaine dernière à Forbes que les cyberattaques, ainsi que les campagnes de désinformation, font partie des « vecteurs d’ingérence autoritaire » privilégiés par le Kremlin.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Derek Saul
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