L’idée de taxis volants ressemble à de la science-fiction, mais Uber veut la tester à Los Angeles d’ici à 2020. Avec son trafic particulièrement encombré, c’est la deuxième ville américaine sélectionnée comme cobaye pour le réseau de taxis aériens de UberAir, après Dallas-Fort Worth.
Uber prévoit de créer un réseau de véhicules électriques à décollage et atterrissage verticaux, aussi appelés « eVTOL », disponibles à la demande. Semblables à des hélicoptères, leur décollage et leur atterrissage se feraient sur les toits, et ils seraient capable de se déplacer plus rapidement et plus directement que les automobiles coincées sur les routes congestionnées de Los Angeles.
D’après l’analyse d’Uber, un trajet en véhicule volant électrique à 320 km/h à travers Los Angeles serait plus avantageux économiquement qu’un voyage en UberX sur la même distance. Par exemple, Uber estime qu’une traversée en UberAir depuis l’aéroport international de Los Angeles jusqu’au Staples Center, en centre-ville, prendrait moins d’une demie heure. Le même trajet en UberX dure généralement autour d’une heure et demie.
« De la même manière que les gratte-ciels permettaient d’utiliser un espace limité plus efficacement, les transports urbains aériens vont utiliser l’espace tridimensionnel pour soulager les transports terrestres surchargés, » expliquait Uber en présentant son projet général « Uber Elevate » en octobre 2016.
À Los Angeles, l’entreprise prévoit de s’associer à Sandstone Properties pour développer des lieux d’atterrissage et de décollage pour son réseau d’appareils eVTOLS, et projette de trouver d’autres partenaires avant le lancement du projet. En plus de Los Angeles, Uber travaille au développement de tests similaires à Dallas-Fort Worth et à Dubai.
Jeff Holden, chef de produit Uber, a déclaré vouloir que le service soit disponible et « très utilisé » par les résidents de Los Angeles avant les Jeux Olympiques de 2028. À terme, le groupe vise un trafic de dizaines de milliers de vols quotidien au-dessus de la ville, d’après M. Holden.
En avril, Uber a annoncé pour la première fois avoir déjà signé avec des partenaires pour produire l’appareil eVTOL qu’il compte utiliser, notamment Aurora Flight Sciences, Pipistrel Aircraft, Embraer, Mooney et Bell Helicopter.
Mais choisir Los Angeles veut aussi dire qu’Uber travaillera dans le berceau de l’activité aérospatiale du futur. On y trouve en effet SpaceX d’Elon Musk, Scaled Composites de Burt Rutan, qui développe le projet d’appareil Stratolaunch de Paul Allen, et la nouvelle opération Virgin Orbit de Richard Branson, à Long Beach. La région héberge un nombre toujours plus important de startups, comme Rocket Lab, Phase Four, Relativity, Whitinghill Aerospace, Masten Space Systems et Interorbital Systems. Même si Uber fera figure de petit nouveau dans cette communauté, il planifie déjà son sommet de l’aviation à Los Angeles en 2018.
« Si on apporte UberAIR à Los Angeles, c’est en grande partie grâce au maire, M. Garcetti, qui a choisi la voie de la technologie et de l’innovation et fait de L.A. une plateforme du futur, expliquait M. Holden. Dans ce cas précis, la technologie permettrait aux habitants de Los Angeles d’être littéralement au-dessus du trafic célèbre pour ses bouchons. Cela leur donnera un temps précieux à utiliser à leur guise, en loisir avec leurs amis ou leurs familles, ou au travail.»
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