Que l’homme vive plus longtemps en meilleure santé, qu’il soit plus intelligent, plus heureux, que les amputés puissent à nouveau marcher ou jouer du piano grâce à un bras bionique à contrôle mental aidant à ressentir la sensation du touché, ou souhaitez-vous simplement tuer la mort ?
Augmenter l’espérance de vie.
Au cours des siècles, si on oublie les périodes de guerres, l’espérance de vie incluant la très importante mortalité infantile (une épidémie/famine emportait 2/3 ou 3/4 des enfants de moins d’un an), est passée de 25 ans en 1750 à près de 80 ans aujourd’hui. Demain les humanistes veulent-ils nous faire vivre 200 voire 250 ans ou plus ?
Rappelons aussi qu’on est tous prêt a accepter de conserver une peau, une sexualité, des capacités de mémorisation, et, une agilité d’adolescent(e).
Il semblerait que , demain grâce aux technosciences, pratiquées par des informaticiens, des neurologues, des biologistes et surtout grâce aux énormes bases de data de l’intelligence artificielle, on puisse envisager que nous aurons à notre disposition des prothèses de qualité supérieure aux membres humains, des molécules miracles, et surtout des neurones artificiels remplaçables permettant d’éviter des dégénérescences telles que la maladie d’Alzheimer.
Devons-nous faire confiance à ces apprentis sorciers ou prophètes ?
Si nous laissons faire , il est à peu près certain, qu’on sera un jour face à une nouvelle espèce. Des hommes et des femmes aux capacités intellectuelles quasi infinies, et aux capacités physiques augmentées par des prothèses et exosquelettes. Avoir la vision d’un faucon, l’odorat d’un chien où la capacité de calcul d’un ordinateur deviendront alors possibles.
De surcroît, ces nouvelles technos nous rendront capables de contrôler nos émotions, notre sexualité, et, bien sûr nos biais ou autres défauts.
Assistons-nous à une renaissance de l’eugénisme ?
Certains travaillent déjà sur la manipulation du génome de l’embryon, et sur la transformation de cellules en gamètes reproducteurs.
Lors de la production de ses nouvelles ovules, les défauts auront été corrigés, et on pourra choisir son futur enfant avec de nombreux critères ; on entre là dans l’eugénisme et la science-fiction car rien n’empêchera un pouvoir de concevoir génétiquement des armées de cyber-guerriers.
Un nouvel eugénisme ou ensemble de méthodes et pratiques qui permettra d’améliorer le patrimoine génétique de l’espèce humaine. Un eugénisme fruit d’une somme de décisions individuelles convergentes prises par des scientifiques ou futurs parents, d’une société où primerait la recherche de l’« enfant parfait », et peut-être du citoyen parfait vivant dans une nouvelle happycracie ayant dépassée la démocratie.
Un futur transhumaniste illimité.
Rappelons que le transhumanisme est une approche pluridisciplinaire censée modifier nos limites biologiques. Les transhumanistes travaillent à imaginer de très nombreuses possibilités techniques permettant avant tout d’augmenter nos capacités intellectuelles, physiques et émotionnelles.
Cela soulève des questions de fond importantes tant scientifiques, sociales qu’éthiques. Est-il acceptable d’envisager le téléchargement ou uploading des données du cerveau dans un ordinateur, d’aspirer à la félicité perpétuelle, ou paradise engineering, par modification chimique. La colonisation de l’espace fait aussi partie de la sphère d’intérêt desdits transhumanistes qui n’ont pas de limites, et c’est donc à nous de leur en mettre rapidement.
Conclusion :
Il reste difficile de faire la différence entre amélioration et augmentation des capacités de l’individu. Exemple, si cela devenait disponible, pourquoi ne pas s’injecter un liquide dans les yeux permettant de voir pendant une nuit sans lune ou avoir les qualités techniques d’un GPS ? Pourquoi ne pas aller encore plus loin en utilisant des organes artificiels pour améliorer l’éventail sensoriel, afin d’avoir l’impression de vivre dans un paradis, différent pour chacun d’entre nous ?
Devons-nous considérer le transhumanisme comme une évolution ou comme une révolution ? Qu’aurions-nous à désirer si le temps ne nous était pas limité, et qu’aurions-nous à craindre si nous n’avions pas cet aiguillon qu’est la mort (Nietzche) ?
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