Si vous avez des enfants, vous avez sûrement entendu parler de TikTok, l’application vidéo préférée des 11-14 ans. Si ce n’est pas le cas, ne bougez pas : nous allons vous expliquer comment elle fonctionne et comment les médias américains comptent l’utiliser pour cibler les jeunes.
TikTok, c’est quoi ? L’application propose à ses utilisateurs de partager des vidéos de courte durée avec d’autres utilisateurs du monde entier. Son nom original en chinois, Douyin, signifie littéralement « courte vidéo vibrato ». Le principe est donc simple : on trouve un concept original, on se filme et on le partage avec toute la communauté TikTok.
TikTok, c’est aussi un palmarès impressionnant : 500 millions d’utilisateurs réguliers dans le monde, et une place de première application mobile en nombre de téléchargements en 2018. Très prisé par les jeunes, ce réseau social a été créé par l’entreprise chinoise ByteDance dans un but de partage et de loisirs. Pourtant, depuis peu, de nouvelles vidéos apparaissent sur TikTok afin de sensibiliser les jeunes à l’actualité.
Certains médias américains ont en effet fait le pari de TikTok pour diffuser leurs informations. C’est le cas du Washington Post ou de NBC News, qui, après Snapchat et Instagram, voient en la plateforme une manière de « s’adresser directement aux [jeunes] spectateurs ». C’est ce qu’explique Angie Grande, producteur exécutif de Stay Tuned, le programme court de NBC News disponible sur Snapchat et TikTok. Quatre fois par semaine, le média américain poste des vidéos de 15 secondes maximum sur le réseau social et se place comme le principal producteur d’actualité sur TikTok.
Les sujets traités sont sérieux, mais bien sûr l’angle d’approche n’est pas le même que dans les médias traditionnels. Pour parler des élections présidentielles aux États-Unis en 2017 par exemple, plutôt que de proposer un débat présidentiel, NBC News a partagé des vidéos sur la prononciation des noms de tous les candidats. Une façon originale de sensibiliser un (très) jeune public à l’actualité, qui ira peut-être se renseigner sur des médias plus sérieux par la suite.
Selon Dave Jorgensen, producteur de vidéos pour le Washington Post : « Une bonne vidéo TikTok, c’est une vidéo que l’on veut continuer à regarder… Si le public nous apprécie malgré lui, alors c’est le meilleur compliment que nous pouvons recevoir ». Mais ce nouveau volet du média prend du temps : chaque jour, Dave Jorgensen passe une heure et demie à créer et éditer du contenu TikTok pour la journée (le son et la musique sont notamment des éléments clefs sur la plateforme). Il visite également l’application toutes les heures pour répondre aux commentaires de la communauté.
Pourtant, le concept n’a apparemment pas très populaire en France, puisqu’aucun média n’utilise encore la plateforme pour créer du contenu informatif. La médiasphère française est certainement sceptique face au rendement de cette initiative, qui demande beaucoup de travail et reste un pari risqué. Pourtant la génération Z est plus sensible à l’actualité qu’on ne le pense, mais elle utilise d’autres supports pour se renseigner.
Mais attention, tout n’est pas rose pour l’application. Puisque les utilisateurs de TikTok sont très jeunes, ils peuvent être plus crédules, et donc se faire attirer dans les filets de personnes mal intentionnées, comme l’extrême droite complotiste américaine ou même des prédateurs sexuels. La modération du contenu laisse également à désirer. En nombre dernier, la Police nationale a mis en garde les parents sur Twitter quant aux dangers de l’application. En début d’année, la plateforme TikTok a même été condamnée à une amende de 5,7 millions de dollars aux États-Unis pour avoir récupéré illégalement les informations personnelles d’enfants de moins de 13 ans.
Il incombe donc aussi aux parents de se méfier de l’application et de mettre en garde leurs enfants, pour leur faire prendre conscience des risques d’une exposition déraisonnable sur internet.
Par exemple, le site web ghostwriter hausarbeit est conçu exclusivement pour aider les étudiants à rédiger des travaux universitaires. En allemand, cela s’appelle ghostwriter bachelorarbeit
Article adapté de la publication du Nieman Lab.
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