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Tesla : Elon Musk Annonce La Conduite Autonome Complète Dans 6 Mois Maximum

Photo : Flickr

Les ingénieurs de l’industrie automobile, les scientifiques et les régulateurs sont tous impliqués dans le développement des voitures en autonomie complète, pour une mise sur le marché prévue vers 2020.

Elon Musk, le PDG de Tesla, annonce que ses véhicules électriques y parviendront dans seulement six mois.

Cette déclaration faite sur Twitter lundi soir fait suite à des remarques concernant le rythme des mises à jour d’Autopilot, le système de conduite semi-automatique de Tesla. En réponse à une question sur la valeur de l’ajout du « Full Self Driving Capability », Musk écrit :«… la sécurité devrait considérablement s’améliorer grâce à toutes les fonctionnalités d’autonomie ».

Aujourd’hui, le constructeur propose 2 packs de conduite assistée : « Pilotage automatique amélioré », qui propose une suite d’assistances à la conduite continuellement enrichie au fil des mois (mais qui ne permettra jamais au véhicule d’être 100% autonome) et le pack « Capacité de conduite entièrement autonome », qui permet aux propriétaires de ces véhicules de recevoir de nouvelles fonctionnalités dans les mois à venir jusqu’à atteindre la complète autonomie.

Un internaute a ensuite interrogé Elon Musk «pour connaitre la date à laquelle la conduite automatique complète verrait le jour », ou plus exactement, quand les fonctionnalités du second pack dépasseront  celles du premier, ce à quoi Elon Musk a répondu « trois mois peut-être… six mois maximum ».

Elon Musk n’a cependant pas clairement défini sur Twitter ce qu’il entendait par « capacité d’autonomie totale », ni la portée des changements à venir.

Afin de faciliter l’évaluation de la notion d’autonomie, une  société d’ingénieurs de l’automobile (SAE International) a établi différents niveaux d’autonomie, allant de 0 à 5 :

5 étant le niveau de capacité le plus élevé et qui indique qu’un véhicule peut se conduire en tout temps, dans toutes les conditions, sans aucune intervention humaine.

Le niveau 4, lui, se réfère à un véhicule qui peut être autonome presque tout le temps, dans des paramètres déterminés.

Les voitures Tesla pourraient « probablement » atteindre le niveau 4 à l’issu de ces six mois.

Bien qu’il n’y ait pas encore aux USA de lois nationales régissant les véhicules autonomes, le Département des transports des Etats-Unis a établi, l’an dernier, des directives de base encadrant leur développement et leurs essais, en adoptant les différents niveaux d’autonomie de la SAE. Pour l’heure, les différents Etats américains élaborent leurs propres réglementations.

Des chercheurs de l’Université Carnegie Mellon et des constructeurs automobiles (dont Ford et Toyota), pensent qu’il reste encore beaucoup de progrès à faire avant que des véhicules puissent prendre les meilleures décisions et les plus sûres en toutes circonstances. Concevoir des algorithmes capables de traiter des cas « limites » – allant du verglas, au comportement imprévisible des piétons, des cyclistes, des animaux, aux objets inattendus sur la route; ou simplement au changement de voie en cas de trafic important – pose de vrais défis aux systèmes de conduite autonome.

Chaque constructeur automobile travaille bien sûr pour atteindre le niveau 5, « niveau dans lequel une voiture peut-être être totalement autonome, dans n’importe quelle condition de circulation et météorologique, dans n’importe quel endroit et à tout moment » a déclaré, durant le CES 2017 de Las Vegas, Gill Pratt, le PDG de Toyota Research Institute – la nouvelle unité de technologie avancée de Toyota. « C’est un objectif merveilleux, mais aucun d’entre nous dans l’industrie automobile ou dans les technologies de l’information ne se rapproche encore de la véritable autonomie du niveau 5 », a t’il déclaré. Gill Pratt, est à la base un informaticien, ancien gestionnaire du programme de la DARPA (l’Agence américaine pour les projets de recherche avancée de défense), qui a initié la course vers la conduite autonome des véhicules. « Collectivement, nos prototypes actuels de voitures autonomes sont capables de gérer de nombreuses situations, mais il y en a encore beaucoup d’autres qui dépassent les capacités actuelles de la machine ».

L’intervention d’Elon Musk sur Twitter fait suite à une enquête de l’agence fédérale de sécurité routière américaine (NHTSA). Celle-ci a conclut, la semaine dernière, que l’accident qui a tué, il y a quelques mois en Floride, un conducteur de modèle S n’était pas dû à un défaut dans le système de pilotage automatique de Tesla. Le propriétaire du véhicule utilisait ce système de pilotage automatique quand la voiture a heurté un camion qui venait de lui couper la route. Le système n’a pourtant pas détecté à temps le camion et le conducteur, qui n’était pas assez vigilant lorsque l’accident s’est produit n’a pas pu réagir assez vite.

Depuis ce drame, Tesla a apporté de nombreuses modifications à son logiciel de pilotage automatique pour améliorer sa capacité à détecter les dangers. 

Dès la fin de l’année dernière, Tesla a commencé à équiper ses véhicules de plusieurs caméras, de capteurs radar et sonar, ainsi que d’un système informatique Nvidia ultra moderne : le matériel nécessaire pour évaluer toutes les conditions autour de la voiture et permettre une conduite en toute sécurité. Elon Musk a déclaré que le logiciel et les algorithmes nécessaires au bon fonctionnement du pilotage autonome verraient le jour au fil du temps… sans donner de calendrier !

Toujours désireux d’être à l’avant-garde des progrès dans les transports, Elon Musk souhaite faire de Tesla le leader de la technologie automobile autonome, et avec son objectif à six mois, il a également établit une date limite à ne pas dépasser pour ses concurrents, s’ils souhaitent rester dans la course.

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