Une transition énergétique jugée toujours trop lente en Europe… L’automobile oui, mais toujours plus propre, toujours plus simple et surtout moins chère. De nombreuses solutions s’offrent maintenant pour essayer d’accélérer la venue de la voiture de demain. Elles viennent des entrepreneurs, les Etats, eux, restent toujours absents.
Une voiture sur trois vendue en Norvège est aujourd’hui électrique. La France, elle, affiche péniblement un score de 1,5% de voitures électriques vendues en 2018, soit 31 000 voitures électriques sur un total de plus de 2 millions de véhicules neufs immatriculés.
Pourquoi le marché automobile reste-t-il en ancré dans ses conservatismes énergétiques ? Qu’est-ce qui pourrait faire en sorte de changer les mentalités ?
Les dispositifs de prime à la conversion et surprime pour l’achat d’une voiture électrique n’ont pas provoqué de déclic en ce sens. Pas sûr que le grand débat apporte une réponse suffisante non plus.
Alors la réponse peut-elle venir des acteurs, des entreprises elles-mêmes, dont les plus petites arrivent avec des idées nouvelles ?
Elles étaient six, lundi 8 avril, à défendre leur projet pour prétendre au titre de start-up gagnante du Grand Prix Automobile hébergé par l’Automobile Club de France. Certains projets d’entreprises sont bien plus évolués que d’autres, mais toutes ont une conviction : l’automobile n’est pas dépassée et survivra à la prochaine révolution technologique. Elles sont nombreuses finalement, ces jeunes pousses, à s’intéresser à la thématique environnementale et à œuvrer chacune sur leur créneau.
D’abord, sur le plan de la réduction d’émissions de polluants, dont les gaz à effet de serre et les particules rejetés par les moteurs essence ou diesel, avec une start-up qui propose un procédé réduisant l’émission de particules lors du frottement des disques de frein adapté à l’automobile mais aussi au transport ferroviaire. » Nous n’avons jamais eu de problème pour adapter notre système sur un quelconque modèle « , explique Christophe Rocca-Serra, PDG de Tallano Technologie.
Sur le plan des infrastructures, notamment pour recharger son véhicule. Les acteurs – parkings publics comme privés – sont trop peu nombreux à avoir fait la démarche. Mob Energy a alors mis en place une solution astucieuse de robots chargeurs se déplaçant dans le parking pour recharger le véhicule sur n’importe quelle place de parking. Avantage : s’équiper en électrique ne doit plus signifier une contrainte de devoir consacrer des places mais permet au contraire d’offrir un nouveau service à l’usager.
L’Automobile Club de France, qui a permis à ces start-up de concourir au titre de Start-up automobile de l’année, est né au temps où l’automobile n’était encore qu’un luxe. L’institution fut pionnière et visionnaire pour l’époque, encourageant notamment le développement de l’automobile future. Alors que l’Etat semble impuissant à provoquer le changement de comportement, de telles initiatives sont évidemment bienvenues. Il est temps de réaliser que le changement ne pourra venir que de l’écosystème lui-même : entrepreneurs et entreprises, fournisseurs et clients.
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