GP Bullhound, banque d’affaires internationale spécialisée dans la Tech, prédit dans son dernier rapport « Slack, biggest disruptor since Salesforce » que Slack a tout le potentiel pour devenir le prochain « titan de la tech » avec une valorisation de plus de 50 milliards de dollars d’ici 2025.
Uber, Tesla, Facebook et… Slack. La plateforme de communication collaborative taillée pour les entreprises a non seulement le même potentiel de disruption que les trois autres « titans de la Tech », mais pourra bientôt venir les taquiner en termes de valorisation. C’est en tout cas les enseignements que tire GP Bullhound, banque d’affaires internationale spécialisée dans la Tech dans une récente étude. « Fondamentalement, Slack a le même effet de disruption que celui de Salesforce à son époque », analyse Guillaume Bonneton de GP Bullhound.
Dans son rapport, GP Bullhound démontre en effet que Slack est l’une des applications mobiles les plus utilisées par les employés, derrière Spotify et devant Instagram et Gmail. Elle a également été la start-up SaaS la plus rapide à atteindre 100 millions de dollars de revenus récurrents annuels. « La grande force de Slack, observe M. Bonneton, c’est la magie de son modèle. Slack allie la viralité d’une application comme Messenger, avec le business model du freemium. Les entreprises mettent un pied dans Slack d’abord via une de leurs équipes qui s’y inscrit parce qu’ils n’en peuvent plus de se perdre sous des tombereaux de mail. Et ensuite, à force de voir de plus en plus de leurs collaborateurs adopter la plateforme, elles passent au payant. »
4,2 milliards de revenus d’ici 2025
Comme l’explique le rapport de GP Bullhound,, un employé moyen envoie 97 courriels par jour et en reçoit 43. Les boîtes de réception ont tendance à être encombrées de centaines de courriels non lus. Selon un sondage mené auprès de plus de 1 600 personnes, Slack réduit ses courriels internes de 48,2% en moyenne. De plus, les entreprises voient leur productivité augmenter de 32% et leurs réunions se réduire de 25% après avoir commencé à utiliser Slack, compte tenu de leur capacité à mener des discussions et à prendre des décisions en temps réel sur la plateforme.
GP Bullhound met également en avant le fait que le marché de la productivité est aujourd’hui valorisé aux alentours des 230 milliards de dollars et devrait atteindre les 500 milliards d’ici à 2024. Toutefois, la concurrence devient rude puisque Microsoft, Facebook et Google ont décidé également d’avoir leur part de marché dans ce secteur. « La force de Microsoft, c’est que son service Microsoft Team est déjà incorporé dans la suite business d’Office », relève M. Bonneton. Cependant, Slack bénéficie d’un avantage concurrentiel substantiel – son interface et son expérience utilisateurs -, qu’il devra maintenir en investissant sur la partie produit ainsi que dans la cybersécurité. « L’objectif de Slack désormais, c’est de gagner en parts de marché sur les grands comptes », assure M. Bonneton.
Sur la base des données accessibles au public et d’hypothèses, GP Bullhound estime que Slack atteindra 4,2 milliards de dollars de revenus d’ici 2025.
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