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Que va chercher l’assureur AXA France dans le métavers ?

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Patrick Cohen, directeur général d'AXA France.

AXA France vient d’annoncer son arrivée dans le métavers, un monde virtuel qui fait grandement parler de lui depuis quelques mois. L’assureur a choisi la société française de jeux vidéo The Sandbox pour se lancer et il sera accompagné d’Excelsior et Metaverse Studio pour développer sa parcelle. Un moyen « d’inventer l’assurance de demain », selon le directeur général Patrick Cohen.

 

Après les marques de luxe comme Louis Vuitton, Balenciaga, Gucci ou encore Burberry, c’est au tour du secteur des assurances de s’investir dans le métavers. Mais qu’est-ce qu’un acteur comme AXA France vient-il chercher dans ce monde parallèle ouvert où toutes les transactions sont régies par la blockchain ?

Le groupe d’assurances français a choisi d’acheter sa propre parcelle dans le métavers français The Sandbox pour prendre un coup d’avance sur les technologies émergentes et animer les interactions qu’elle entretient avec ses clients. Pour rappel, le métavers est considéré comme la prochaine étape d’Internet, un web 3.0 dans lequel les utilisateurs peuvent, en incarnant un avatar, participer à des expériences immersives.

Si Patrick Cohen, directeur général d’AXA France, admet qu’il est encore prématuré d’identifier réellement tous les cas d’usage que le métavers peut offrir, ce dernier distingue déjà quelques pistes : « Par exemple, nous réfléchissons à créer des centres de prévention avec des jumeaux numériques ou des robots pour sensibiliser le grand public et aider les gens à mieux appréhender les risques pour les éviter sur le métavers. Et même s’il est trop tôt pour l’envisager, nous pourrions imaginer créer des agences virtuelles pour vendre des produits d’assurance pour le métavers et hors du métavers. »

Julien Bouteloup, fondateur de Blackpool Finance (spécialisé en gestion de portefeuille NFT), y voit une opportunité plus large : « Les assurances pourraient bien demain assurer la valeur de nos produits virtuels achetés sur le metaverse. Si par exemple votre NFT perd drastiquement de la valeur à cause du piratage de l’infrastructure dans laquelle vous êtes présent, les assurances pourraient éventuellement vous indemniser ».

 

Alors que le marché des NFTs s’envole, les cas de vol de ces jetons non fongibles se multiplient. Dernièrement, l’internaute Larry Lawliet a annoncé sur Twitter s’être fait dérober sur la marketplace OpenSea des jetons pour une valeur de 2,7 millions de dollars. Et les assurances auront probablement intérêt à garder ces nouveaux risques dans le collimateur. « Nous allons étudier si ces risques sont assurables, précise Patrick Cohen. Notre métier est d’anticiper les risques futurs qui feront l’assurance de demain. »

Au-delà de l’élaboration de nouveaux produits d’assurance, AXA France compte sur sa communauté “AXA Tech, Digital et Data” de plus de 2000 personnes pour se réunir dans ce monde virtuel et explorer les cas d’usage imaginables. 

Quoi qu’il en soit, dans un entretien récent pour Forbes France, Sébastien Borget, cofondateur de The Sandbox mettait déjà en garde les entreprises qui souhaitent suivre la tendance en rappelant que « pour que le métavers apporte réellement de la valeur, les marques ne doivent absolument pas reproduire une copie conforme des produits et expériences existants dans le monde réel. » Les organisations ne devront donc pas se contenter d’acheter une parcelle mais bien de faire des efforts pour appréhender pleinement cette nouvelle culture, avec tous les codes esthétiques qui en découlent.

 

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