La mairie francilienne propose depuis le 9 juin 2016 une connexion en plein air à Internet dans les grandes artères de la capitale française. Paris comble ainsi un retard de quatre ans sur son grand rival londonien qui a profité de l’effet de l’organisation des JO 2012 pour se doter d’un tel dispositif.
Telle une promesse de campagne avancée par la mairesse de Paris, le Wi-Fi « gratuit » débarque enfin dans les espaces publics. « Je veux étendre le réseau Paris Wi-Fi à toute la ville, pour ne jamais avoir à marcher plus de 5 minutes avant de trouver un hotspot gratuit », affirmait Anne Hidalgo en 2014 à travers son programme de campagne qui lui permettra de succéder à Bertrand Delanoë à la tête de la Mairie de Paris. Le projet de connectivité en plein air est déployé depuis le jeudi 9 juin 2016, veille du coup d’envoi de l’Euro 2016 organisée du 10 juin au 10 juillet en France, au sein de la capitale française par l’intermédiaire de hotspots. Ces points relais permettent aux utilisateurs d’appareils mobiles de se connecter à un réseau Internet dans les lieux les plus fréquentés de la ville la plus touristique au monde.
Ce premier service Wi-Fi «haut débit, gratuit et illimité » est le fruit d’une collaboration entre le Comité Champs-Elysées et le numéro un mondial de la communication, le français JCDecaux. L’installation de 276 sites couverts dispatchés entre les jardins publics et les artères passantes de la capitale met fin à une longue période de zone blanche en milieu urbain, c’est-à-dire d’aires territoriaux dépourvus de Wi-Fi public. Les nécessiteux de connexion Internet devaient jusqu’à présent se résoudre à se poser à la terrasse d’un café et commander un mokka ou se disposer d’un abonnement mensuel ou annuel dans une bibliothèque municipale pourvue d’un réseau Internet.
JCDecaux et le Comité Champs-Elysées lancent le Wi-Fi gratuit des Champs-Elysées https://t.co/YrXMIpeQzp pic.twitter.com/eKzizoPKTc
— JCDecaux France (@JCDecaux_France) June 9, 2016
Une longueur d’avance pour Madrid et Londres
La municipalité francilienne comble un retard avec le voisin anglais dans un espace-temps équivalent à une attente entre deux Euros de football. Les responsables de la Mairie de Londres avaient initié le déploiement du « Wi-Fi pour tous » – un mois après le sacre de la sélection espagnole de football en championnat d’Europe des nations disputé en juin et juillet 2012 – à l’occasion de l’organisation des Jeux Olympiques en août 2012. Boris Johnson, alors maire de Londres, avait confié le déploiement dans une grande zone de couverture des principaux quartiers du cœur de la ville, atout non négligeable aux niveaux économiques et touristiques, à l’opérateur mobile britannique O2. Le propriétaire de la salle omnisports O2 Arena a utilisé le procédé repris par JCDecaux à Paris pour permettre aux passants des grands artères de profiter d’une connexion Internet sans fil et illimitée.
L’Espagne fut un précurseur dans le déploiement de cette technologie de connectivité sans fil en zone urbaine. La société espagnole de transports de Madrid (EMT) avait doté au début des années 2010, en collaboration avec la société locale Gowex, sa flotte de 2100 autobus de hotspots Wi-Fi. Les usagers espagnols et les touristes peuvent y surfer sur Internet, de jour comme de nuit à bord, après une inscription sur le site Internet ou l’application de Gowex. La durée de surf y est illimitée avec un débit suffisant pour discuter sur les réseaux sociaux, envoyer un courrier électronique ou écouter – non sans difficulté – des fichiers audio sur YouTube ou Deezer. « La connexion en Wi-Fi proposée par la EMT est très lente. Je viens à peine télécharger un morceau sur Spotify», déplorait en avril 2016 un utilisateur sur le réseau social Twitter.
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Gowex, créée en 1999 et initiatrice du projet madrilène, avait décliné ce procédé dès l’été 2012 au sein de 48 stations et des gares parisiennes du réseau RATP. L’accès à ce service, disponible à Châtelet-les-Halles, la Gare de Lyon ou Denfert-Rochereau, est limité à 1 Mo pour une durée de 24h.
Près de 70% des individus des agglomérations françaises de plus de 100 000 habitants utilisent les transports en commun, selon un sondage rendu public il y a deux ans par l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP)*. Y rendre possible la connexion à Internet permettrait à ses milliers de personnes d’avancer dans leurs travaux professionnels ou d’échanger avec leurs proches, le tout sans vider leur crédit de données mobiles compris dans leur abonnement auprès des opérateurs de téléphonie mobile.
*Données issues d’un sondage réalisé par l’institut français Ifop en septembre 2014: 2000 Français âgés de 18 ans contactés et 1000 utilisateurs interrogés. L’échantillon est représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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