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Platform.sh, scale-up française du cloud, lève 140M$ pour soutenir sa croissance internationale

En quelques années, l’entreprise Platform.sh est devenue un acteur incontournable du cloud européen. Une trajectoire de croissance récemment confirmée par un tour de table de 140M$ réalisé aux côtés de Revaia, Digital+ Partners et Morgan Stanley. Pour Forbes, Frédéric Plais (CEO de Platform.sh) détaille les objectifs de cette levée de fonds.


Comment est née l’idée de Platform.sh ?

Frédéric Plais : Lorsque nous avons lancé Platform.sh en 2015 avec mes associés, Damien Tournoud et Ori Pekelman, nous avions pour objectif de simplifier la vie des développeurs web. Le constat que nous faisions à cette époque est encore plus vrai aujourd’hui. Le cloud ne s’est pas simplifié, bien au contraire, tout s’est encore complexifié avec l’arrivée des containers, des micro-services, sans compter la nécessité d’être toujours plus rapide et de gérer toujours plus de sites et d’applications.

En quoi l’expérience Platform.sh change-t-elle la donne ?

Frédéric Plais : Platform.sh permet de supprimer les difficultés liées à la création de sites ou d’applications web. Grâce à notre solution, les sites et les applications web peuvent être créés et gérés par des équipes de développement, mais aussi des agences web externes spécialisées, dans différents langages et frameworks. En résulte une forme d’automatisation permettant d’améliorer considérablement la productivité des équipes digitales, et générant des économies significatives sur les dépenses liées au cloud pour les marques.

Frédéric Plais, CEO de Platform.sh

Quels sont les 3 atouts de votre plateforme par rapport à la concurrence ?

Frédéric Plais : Tout d’abord, nous apportons à nos clients un gain de temps et de productivité inégalés pour leurs équipes digitales. En moyenne, une équipe peut construire une application en trois fois moins de temps en utilisant Platform.sh, que s’ils utilisent une Infrastructure As A Service et une équipe Devops dédiée ! D’autre part, notre solution est 100% multi-cloud et s’appuie, selon le choix de nos clients, sur les plus grands clouds américains et européens (Azure, GCP, AWS, OVH, Orange Cloud…). Enfin, nous sommes également multi-technologie, pour s’adapter aux besoins de tous les développeurs : Node.js, PHP, Python, Go. Java… Tous ces langages de programmation peuvent ainsi être utilisés sur Platform.sh.

Vous venez d’annoncer un tour de table de 140M$ en Série D. Quels sont vos objectifs sur vos différents marchés ? 

Frédéric Plais : Les fonds seront utilisés pour consolider notre position de leader en Europe, aux États-Unis et en Asie, en recrutant de nouveaux employés dans le monde entier pour atteindre les objectifs d’expansion. Nous avons également l’intention d’utiliser une partie des fonds pour financer de futures acquisitions afin d’accélérer le déploiement de nos produits, comme nous avons pu le faire par le passé avec Blackfire.io. Nous utiliserons aussi cette augmentation de capital pour ajouter de nouvelles fonctionnalités, et améliorer l’expérience globale de nos clients en redoublant d’automatisation,  notamment en mettant à jour les sites web dans plusieurs langues et frameworks.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’impact écologique de votre solution et les investissements nécessaires que vous avez fourni pour arriver à une solution moins polluante ?

Frédéric Plais : En tant que signataire du Climate Act, nous sommes très engagés dans la lutte contre le changement climatique, ce qui signifie réduire à la fois notre propre empreinte carbone et celle de nos clients. Avec Platform.sh, nos clients « dépensent » 5 fois à 12 fois moins d’énergie (de puissance informatique) car nous offrons une densité bien meilleure que s’ils utilisent leurs propres machines virtuelles. Par ailleurs, étant multi-cloud, nous offrons à nos clients la possibilité de déployer leurs applications dans différentes régions et différents fournisseurs cloud où l’intensité carbone est la plus faible. Cela permet en effet de réduire jusqu’à 10 fois l’empreinte carbone pour la même charge de travail. Mais nous pouvons aller encore plus loin, c’est pour cela que nous travaillons aujourd’hui à l’obtention du label B-Corp. Un travail de longue haleine qui promet toutefois une belle marge de progression pour la suite !

Vous êtes membre de la French Tech 120 depuis 3 ans, concrètement, qu’est-ce que cela vous apporte ?

Frédéric Plais : Nous sommes fiers d’appartenir et de participer à cette communauté en France. Faire partie du French Tech 120 nous apporte de la visibilité et une forme de crédibilité intéressante vis-à-vis de nos clients, de nos prospects, mais aussi de potentiels futurs collaborateurs. Le concept de “guichet unique” de la French Tech permet aussi de gagner du temps dans les relations avec l’administration, et d’avoir des accès privilégiés avec ses services.

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