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Open Data : un bien commun créateur de valeur

Si les acteurs publics pratiquent l’open data depuis deux décennies, cette stratégie se distille peu à peu dans les entreprises. Certaines mettent en accès libre leurs données délivrant ainsi des informations à l’ensemble des collaborateurs, à leur écosystème (clients, partenaires, média) et aux consommateurs-citoyens. Un partage qui permet de renforcer la transparence, de développer de nouveaux usages et d’être créateur de valeur. 

Depuis une vingtaine d’années, les acteurs publics (Etat, agences nationales, instituts de statistiques, observatoires, collectivités locales, etc) pratiquent l’open data. L’INSEE, la Direction de l’information légale et administrative (DILA), la CNAM, l’Urssaf, Météo France, ministères, collectivités locales etc. Tous ces organismes produisent et mettent à disposition, sur des plateformes, portails ou apps accessibles gratuitement, une grande variété de données : démographiques, météorologiques, sécuritaires, financières, routières, touristiques, sanitaires, environnementales, d’emploi, etc. Ainsi, en diffusant la connaissance, et en permettant à tous les citoyens, entreprises privées, organismes publics ou associations, d’utiliser ces données, l’open data devient créateur de valeur et favorise l’innovation et la transparence. 

L’open data entre dans les moeurs des entreprises 

Grandes consommatrices de ces données publiques ouvertes, les entreprises privées ont en revanche longtemps été récalcitrantes à l’idée de partager leurs propres datas de peur de révéler des informations sensibles sur leurs activités. Autre obstacle : l’obligation pour les entreprises privées d’obtenir l’adhésion de la direction générale et de celle des investisseurs. Car, là où les établissements publics sont contraints par la loi de diffuser leurs données ouvertes, les sociétés privées n’ont aucun impératif. Seule une démarche volontariste imposée par la direction générale peut les conduire à pratiquer l’open data. 

Mais pourquoi ouvrir ses données ? Quels bénéfices peuvent-elles en tirer et comment procéder ?  

Groupe BPCE, l’établissement bancaire pionnier en matière d’open data 

Convaincu que la donnée est une condition indispensable à une meilleure compréhension et anticipation des marchés, et qu’elle est un levier de l’innovation et de la création de valeur d’une entreprise, le Groupe BPCE s’est, dès 2017, lancé dans une démarche d’open data. Pionnier en la matière, le Groupe a fait le choix de déployer une plateforme de données ouvertes produites par ses différentes entités (Banques Populaires, Caisses d’Epargne, Natixis, Oney, Banque Palatine, etc.). Mises en ligne en formats utilisables et compréhensibles par tous, ces données – issues de rapports d’activité d’entreprises, d’indicateurs, de localisation des agences bancaires, d’études produites par des experts du Groupe et par son baromètre des paiements – sont non seulement consultables mais aussi exploitables par l’ensemble des collaborateurs des filiales, par les sociétaires, les prestataires, les fournisseurs, les clients et les citoyens. 

C’est ainsi que la plateforme publie des études et indicateurs réalisés à partir de données publiques produites par les entités du Groupe. Ces données macroéconomiques, produisent des tendances ou des données de marché de type  comportements d’épargnes, évolution des modes de paiements ou du crédit à la consommation, marché de l’immobilier, etc. Ces catalogues de données permettent aussi aux utilisateurs de les récupérer pour les partager ou en extraire des informations utiles à leurs projets. Les offres d’emploi du Groupe sont également diffusées et mises à jour 4 fois par jour. Publiées en formats accessibles à tous, ces offres sont reprises par des jobboards leur donnant ainsi une grande visibilité. Enfin, le Groupe BPCE, en tant que partenaire des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, publie aussi des jeux de données publiques sur son portail open data comme des études sur l’économie du sport ou encore la liste des athlètes soutenus par ses établissements. 

Aujourd’hui, le Groupe BPCE met gratuitement 180 jeux de données publiques à la disposition des analystes, journalistes, chercheurs, enseignants, étudiants, acteurs de l’open data, collectivités locales, chambres de commerce, entreprises du transport, startups. Dans une logique de symétrie des attentions, les collaborateurs bénéficient aussi de cette stratégie d’open data car elle facilite l’accès pour tous permettant à chacun d’utiliser facilement les données publiques afin de créer de nouveaux usages. 

Mais, adopter une telle stratégie requiert non seulement le déploiement d’une plateforme facile d’utilisation et interopérable mais aussi un changement de paradigme dans la production et l’utilisation de la donnée. Non seulement la data produite doit être de qualité et mise à jour régulièrement mais elle doit aussi pouvoir circuler de façon fluide à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise. Une disponibilité de la donnée qui requiert de  l’entreprise la mise en  place d’une gouvernance et d’une culture de la donnée. 

Les démarches d’open data transforment la façon d’innover, de créer, de collaborer au sein des  entreprises. Là où la donnée circule, les collaborateurs exercent mieux et plus facilement leurs missions. Les entreprises ont un rôle à jouer pour démocratiser la donnée et améliorer le quotidien de tous et dans tous les domaines. Alors que la data est aujourd’hui omniprésente, il est nécessaire de sensibiliser, d’expliquer et de former afin que chacun comprenne les enjeux de ce bien commun à consommer sans modération !

tribune co-signée avec Luc Barnaud, Chief Data Officer, Groupe BPCE 

 

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