Il est libre, décentralisé et ressemble à un réseau social bien connu. Mastodon est le nouveau réseau social à la mode et il pourrait bien faire de l’ombre à Twitter.
Son nom en impose mais il est pourtant bien loin de peser autant que Facebook ou Twitter. Mastodon est un réseau social actif depuis le mois d’octobre 2016 et qui ressemble de loin à un petit oiseau bleu bien connu des internautes, puisqu’il s’agit de Twitter.
Plus qu’un clone de Twitter ?
En effet, Mastodon s’invite sur le terrain des plateformes de microblogging et s’inspire beaucoup du maître en la matière avec ses « pouets » de 500 signes qui remplacent les fameux « tweets » de 140 caractères et son interface qui ressemble beaucoup à Tweetdeck, le client de Twitter particulièrement apprécié des professionnels.
Malgré ses ressemblances évidentes, Mastodon n’est pas qu’un simple clone et avance des arguments de poids pour convaincre les utilisateurs : liberté, ouverture et décentralisation.
Depuis quelques jours, le nouveau réseau social à la mode est au centre de toutes les attentions et rappelle Twitter à ses débuts. S’il est aujourd’hui difficile de l’imaginer pouvoir faire de l’ombre au réseau social à l’oiseau bleu, le fait d’être open source et décentralisé pourrait séduire de nombreux utilisateurs, soucieux de reprendre le contrôle sur leurs données et leur vie privée.
Le but ici est de créer une fédération où chaque utilisateur est libre de faire ce qu’il veut en rejoignant un réseau ou en créant son propre réseau, appelé ici « instance ». N’importe quel utilisateur peut créer et héberger son instance (publique ou privée) lui permettant d’échanger avec d’autres utilisateurs, le tout sans publicité ni message sponsorisé.
Contrairement à Twitter qui est un réseau social centralisé dépendant d’un serveur, Mastodon prend la forme d’un logiciel dont le code source est ouvert, ce qui signifie que chacun peut le voir et le modifier. Décentralisé, il ne dépend pas d’un serveur unique.
Son créateur, Eugen Rochko,milite d’ailleurs pour un internet libre et ouvert, comme il l’explique sur Medium. Dans son dernier post, il met en avant le caractère « libre » de Mastodon, synonyme de liberté pour l’utilisateur et s’oppose ainsi à Facebook et Twitter, des réseaux sociaux fermés qui appartiennent à des entreprises privés.
La difficulté de séduire le grand public
Présenté par son fondateur comme « un logiciel qui est une alternative réellement viable à Twitter », Mastodon ne manque pas d’atouts et veut bousculer un Twitter qui a toutes les peines du monde à se réinventer.
S’il n’est pas le premier à tenter de s’imposer dans le monde de réseaux sociaux, Ello ou Diaspora ont essayé avant lui, le fait d’être décentralisé et open-source pourrait lui donner une place à part et lui éviter de retomber dans l’anonymat.
Néanmoins, son côté geek très prononcé et sa prise en main moins évidente que celle de Twitter risquent de rebuter le grand public. Pour l’utilisateur averti, ce mammouth est une belle découverte et le buzz qui l’entoure met en avant le monde du libre.
Victime de son succès, il faut actuellement s’armer de patience pour découvrir Mastodon.
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