Tous les débuts d’année depuis 2009, Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, déclare publiquement quelles sont ses bonnes résolutions pour la nouvelle année. En 2016, il avait promis de visiter tous les États des États-Unis. En 2015, il avait développé une Intelligence Artificielle pour son domicile, et couru 365 miles (587 km), et plus tôt encore, il avait appris le mandarin.
Sa bonne résolution cette année est de résoudre les problèmes de Facebook ou, comme l’ont très vite fait remarquer certains, faire son boulot de PDG. Le célèbre réseau social a été très critiqué depuis les élections présidentielles américaines, notamment pour avoir échoué à endiguer les fausses nouvelles, ou « fake news », pour avoir permis l’ingérence russe grâce à sa plateforme publicitaire, pour ses difficultés à contrôler les contenus dangereux comme la violence lors de vidéos en direct, ou encore pour avoir permis la discrimination de groupes ethniques grâce à son puissance système de ciblage publicitaire.
Dans une publication Facebook ce jeudi, le jeune PDG a davantage assumé la responsabilité de ces échecs, en déclarant notamment que Facebook commet « trop d’erreurs en appliquant [ses] politiques et en cherchant à empêcher le mauvais usage de [ses] outils ». Il a expliqué que son défi personnel pour 2018 serait de se concentrer sur les problèmes les plus graves dont est affecté le réseau social, comme « protéger notre communauté des insultes et de la haine, se défendre contre les interférences d’autres États, ou faire en sorte que le temps passé sur Facebook ne soit pas du temps perdu ». Il réunit autour de lui des groupes d’experts pour l’aider dans cette tâche.
Mark Zuckerberg a présenté sa volonté de résoudre les difficultés de Facebook comme un choix potentiellement surprenant, en expliquant que « cela pourrait ne pas être un problème personnel ». Mais l’inquiétude généralisée et la mauvaise publicité que ces affaires suscitent depuis plus d’un an suffisent à expliquer cette décision. Si Facebook ne met pas un terme à ses vulnérabilités, il pourrait être exploité par les mauvaises personnes ou groupes, mais risque surtout de perdre la confiance et le soutien de ses membres, qui sont capitaux pour l’entreprise.
Outre une meilleure modération des activités sur Facebook, le PDG a détaillé son plan pour creuser la question de savoir si la technologie (et, par conséquent, Facebook) finit par centraliser le pouvoir. Il a fait remarquer que la promesse initiale du web était de distribuer largement le pouvoir. « Nous sommes nombreux à nous être intéressés à la technologie parce que nous pensons qu’elle peut être une force de décentralisation qui donne plus de pouvoir aux gens. Mais aujourd’hui, beaucoup de monde a perdu foi en cette promesse. Avec la montée en puissance d’un petit nombre de très grandes entreprises technologiques, et l’usage de la technologie par les gouvernements pour surveiller les citoyens, beaucoup pensent désormais que la technologie centralise le pouvoir et non l’inverse ».
L’étude des tendances comme le chiffrement et les cryptomonnaies, qui offrent la promesse de redistribuer le pouvoir, mais sont difficiles à contrôler, fera également partie de son projet.
« Le monde est inquiet et divisé, et Facebook a beaucoup de travail devant lui, a conclu M. Zuckerberg. Si nous réussissons cette année, nous finirons 2018 sur une bien meilleure trajectoire ».
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