Dans l’ombre de l’annonce des résultats trimestriels d’Apple, de bonnes nouvelles ont également vu le jour pour la famille Mac avec le Macbook Pro dont les ventes comme les recettes connaissent une hausse. Cela devrait être considéré comme une victoire étant donné le manque de mises à jour significatives de son système d’exploitation ces trois dernières années, mais ce succès sera difficile à maintenir à moins que Mac ne puisse être réinventé pour une nouvelle génération.
Il semblerait que les sorties des modèles MacBook Pro – en particulier ceux présentant la Touch Bar qui vient remplacer le clavier physique – soient à la source de cette augmentation des ventes. Malheureusement pour les fans d’Apple Tim Cook et son équipe ne communiquent pas les résultats des ventes par modèle de la famille Mac; l’idée selon laquelle seul le nouveau modèle sorti l’année dernière a engendré la hausse des ventes est cohérente, mais pas définitive. Néanmoins l’augmentation des recettes de 14% au cours du trimestre, par le biais d’une multiplication des ventes par 4 % indique que la popularité des produits prisés de la marque est l’élément qui stimule la croissance.
Et maintenant, que prépare Apple ?
Je crois que le plus gros de la force de vente d’Apple sur le marché de l’ordinateur provient d’un élan. L’image construite autour du Mac ces dix dernières années participe plus du succès de la marque que les ajouts et petites spécificités apportées ces deux dernières années, qui relèvent presque du subterfuge . Le seul Mac véritablement nouveau l’année dernière (qui a échappé aux spécificités artificieuses) était le modèle TouchBar, comme mentionné plus haut. Jusqu’à ce que le Touch Bar soit partie intégrante de la grande majorité d’ordinateurs disséminés dans le monde, les développeurs ne peuvent compter dessus pour fournir une fonctionnalité unique – chaque commande devra être dupliquée dans le système de menu ou sur le clavier, pour les plus vieilles machines.
Que se passe t-il après ? La réponse spontanée à cela est que les gens continuent d’acheter de nouvelles machines, que cela ne vas pas s’arrêter demain et qu’il n’y a donc rien à craindre. Il n’y a rien de mal à être un vendeur pour la grande consommation, mais Apple veut être considéré au delà d’une simple entreprise de logistique qui vend les machines et produits attendus. La famille MacBook a dans son sac des mises à jour notables pour ses produits à venir (y compris le passage d’Apple aux processeurs Intel Kaby Lake, une transition que bien des constructeurs d’ordinateurs portable Windows 10 ont déjà faite en haut de gamme), et quelques brevets intéressants qui pourraient influencer le design du produit (comme la connectivité cellulaire et les antennes charnières).
Apple a déjà présenté son mea culpa pour le Mac Pro, en s’adressant à un groupe de reporters que l’on peut qualifier de triés sur le volet, et travaille à un changement du design de la puissante machine de bureau, mais cela n’arrivera pas avant 2018 au plus tôt. Cela laisse au consommateur le choix de passer à une machine agonisante évoluée, en attendant qu’Apple n’agisse sur sa promesse de « quelque chose », ou de changer de système au profit de Windows 10.
Mac Os a largement contribué à la croissance continue de la marque, pendant des années de mises à jour médiocres. Apple lie étroitement son matériel à son propre logiciel, ce qui maintient les clients dans sa sphère, en particulier quand ils doivent acheter un nouvel ordinateur. Bien que les services de type cloud de Google et Microsoft puissent être installés sur MacOs avec succès, le subtil emprisonnement induit par le système d’exploitation demeure la carte maîtresse de la marque.
MacOs devrait faire l’objet du même soin et de la même attention que l’iOS (le système d’exploitation mobile d’Apple) pour rester frais et efficace. Ce n’est pas le cas.
Si l’on regarde la progression de iOS et macOS, on constate que le dernier n’a plus d’équipe de production qui lui soit consacrée, que les mises à jour majeures ou nouvelles caractéristiques ne reposent que sur le recyclage des innovations du système iOS, et que les premiers traitements ont vu certaines fonctionnalités perdre de leur éclat et se calquer sur iOS. On a l’impression que macOS a atteint le maximum de son développement, et que les seules mises à jour à venir auront pour but de maintenir la compatibilité avec les services de l’Apple cloud, et d’initier des ventes de produits tournant sous iOS chez les détenteurs de macOS.
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