Cette semaine voit le lancement de la nouvelle famille d’iPhone pour Apple (qui ressemblera remarquablement à l’ancienne, mais qui fonctionnera juste un tout petit peu plus vite). Ces nouveaux iPhones feront assurément la une, mais tout en bas de l’affiche se trouvent des évènements encore plus intéressants, dont le potentiel lancement du plus grand ordinateur MacBook Pro de ces derniers temps.
Le fait qu’un MacBook Pro 16 pouces se profile à l’horizon ne fait aucun doute. Il y a eu quelques interrogations quant à sa date de lancement, mais les signes avant-coureurs de ce weekend indiquent que cette information aura sa place parmi celles de l’iPhone ce mardi 10 septembre. Peu importe sa date de lancement, ce MacBook Pro sera une machine qui donnera le ton de la famille des ordinateurs portables d’Apple, comme jamais auparavant.
Que lui faut-il donc pour se démarquer ? Voici trois domaines clefs sur lesquels il devra se concentrer.
Le point de départ évidement est sa fonctionnalité phare, c’est-à-dire son écran 16 pouces. Contrairement à la différence entre les anciens ordinateurs MacBook Pro 15 et 17 pouces, des sources en ligne suggèrent que le MacBook Pro 16 pouce sera de la même taille physique que l’actuel ordinateur 15 pouces.
Malheureusement, Apple n’a pas conçu une machine à voyager dans le temps. Au lieu de ça, en réduisant l’épaisseur du cadre autour de l’écran, le fabricant a pu insérer plus de pixels dans le même espace que l’ancien écran. C’est une mode présente dans toute l’industrie (ainsi que dans les smartphones), et donc la seule raison pour laquelle cela a un goût révolutionnaire, c’est que les utilisateurs ne jurant que par macOS pourraient bien n’avoir jamais vu ce tour de passe-passe auparavant.
Néanmoins, un plus grand espace dédié à l’écran est le bienvenu, et lui laisser le même espace physique tout en réduisant l’épaisseur du cadre est un coup bien joué.
Mais qu’en est-il des cartes graphiques ? De nombreux ordinateurs portables fonctionnant sous Windows 10 et comportant des cartes graphiques de pointe sont disponibles sur le marché. La plupart d’entre eux sont commercialisés comme des machines de jeu, mais les processeurs graphiques ont d’autres avantages, notamment un meilleur temps de rendu des médias, le décalage d’autres processus intensifs (tels que la crypto-monnaie) et le potentiel pour les applications de réalité virtuelle et augmentée.
Apple doit rester dans la compétition dans ce domaine. Bien qu’il existe la possibilité d’ajouter des cartes graphiques externes sur les dernières versions de macOS, deux changements viennent à l’esprit pour le nouveau MacBook Pro. Le premier est d’envisager la mise à disposition en tant que configuration de cartes graphiques de pointe spécialement conçues pour un usage portable.
Le second, et un de ceux qui offriront bien plus de valeur à long-terme, est d’étendre la gamme de cartes graphiques prises en charge par un processeur graphique externe.
Et puis, il y a le clavier. Cela endit long sur la perception du clavier d’Apple que la plus grande question sur le nouveau MacBook Pro ne concerne pas l’écran impressionnant, les puces puissantes ou les choix graphiques. La question porte sur la capacité d’interface basique de l’ordinateur portable. C’est-à-dire : le clavier fonctionnera-t-il correctement ?
Il n’est pas malhonnête de dire que le mécanisme de clavier « papillon » a été un échec, les frappes manquées et les doubles frappes devenant monnaie courante dans son utilisation. Cela avait fait un tel tollé que, même sur un nouveau MacBook, Apple avait dû promettre un délai d’exécution rapide pour les réparations de claviers sous garantie. Tout cela dans la quête d’une construction légèrement plus légère et fine.
Les MacBook Pro modifiés lancés en mai utilisaient « un nouveau matériau » dont Apple disait qu’il résoudrait le problème. L’équipe d’iFixit a démonté le clavier afin de confirmer que la membrane transparente et les dômes métalliques sous les capuchons des touches avaient été changés, mais ceci ne nous dit rien sur problème que cela était censé régler.
Il y a des discussions en cours au sujet d’un nouveau design d’interrupteur en ciseau venant s’ajouter à la famille MacBook, mais faisant ses débuts avec le MacBook Air de 2019 et ne devant pas apparaître sur le MacBook Pro avant 2020. Alors pourquoi lancer le MacBook Pro 16 pouces avec un clavier défectueux ?
Si Apple apporte un nouveau genre de matériel à la table des ordinateurs portables avec le MacBook Pro – et tous les signes vont en ce sens – alors l’entreprise doit s’engager à réellement livrer ce qu’elle présente. Le MacBook Pro ne devrait pas être un ordinateur portable compromis, ce qui est doublement vrai pour la version 16 pouces, qui sera vraisemblablement la vedette. Il est primordial pour Apple de proposer un écran dernier cri, les meilleures caractéristiques possibles, et un clavier qui fonctionne, tout simplement.
Pour une fois, ayons un MacBook Pro qui a toutes les qualités, qui se suffit à lui-même, et qui ne donne pas l’impression de n’être que les miettes du développement de l’iPad Pro.
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