Une « cyberattaque massive » a mis hors ligne plusieurs sites Web du gouvernement ukrainien et laissé des messages avertissant le public de « se préparer au pire », selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, alors que la Russie mobilise ses forces à la frontière commune après une semaine de diplomatie sécuritaire infructueuse entre Moscou et les États occidentaux.
Faits marquants
- Plus d’une douzaine de sites du gouvernement ukrainien, notamment ceux du Trésor public, d’une plateforme électronique d’archives publiques, du cabinet ministériel, du conseil de sécurité et de défense et des ministères des affaires étrangères, de l’agriculture et de l’énergie, ont été mis hors ligne à la suite de la cyberattaque, selon de multiples informations, sur lesquelles les autorités enquêtent toujours.
- Les pirates auraient laissé des messages sur les sites Web ciblés avertissant les Ukrainiens que leurs données personnelles ont été rendues publiques et qu’ils doivent « se préparer au pire », montrant un graphique du drapeau et de la carte de l’Ukraine barrés.
- L’identité de l’auteur de la cyberattaque n’est pas claire et les responsables ont déclaré qu’il était trop tôt pour désigner un coupable, mais ils ont noté le « long bilan » de la Russie en matière de cyberattaques contre l’Ukraine.
- Ces attaques interviennent après une semaine de discussions tendues sur la sécurité entre la Russie, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN, qui se sont soldées par une impasse, les deux parties se préparant à une escalade.
- Le Kremlin, qui a précédemment nié préparer une invasion de l’Ukraine, a rassemblé quelque 100 000 soldats de son côté de la frontière russo-ukrainienne.
Contexte clé
Les négociations diplomatiques de cette semaine avaient pour but d’éviter une guerre. Le Kremlin veut stopper l’expansion de l’OTAN et obtenir des garanties contraignantes que l’Ukraine et la Géorgie ne rejoindront jamais l’alliance – une restriction qui, selon l’Occident, n’est pas envisageable – ainsi que le retrait des forces de l’OTAN dans la région. La Russie a menacé de mener une action militaire non spécifiée si ses demandes n’étaient pas satisfaites et les diplomates craignent un conflit imminent. Elle a annexé la Crimée par la force en 2014 et a ensuite soutenu le conflit séparatiste dans la région de Donbas.
À surveiller
La suite des événements. Les pourparlers diplomatiques étant au point mort entre Moscou et l’Occident, tous les regards seront tournés vers Poutine. Si des cyberattaques ont déjà précédé des invasions russes, notamment en Géorgie et en Crimée, les messages laissés sur les sites gouvernementaux ne correspondent pas aux attaques précédentes, rapporte la BBC.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Robert Hart
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