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Les Robots Vont-Ils Devenir Les Nouveaux Membres De La Famille ?

Robotic hand using a laptop computer, illustration.

Nos robots ont-ils déjà développé des sentiments ? Hier les robots, c’étaient des machines, des câbles, de la mécanique, de l’électronique, mais ça c’était hier. Aujourd’hui, les robots ont des voix et des traits humains, quelquefois trop humains. Cela commence même à nous perturber beaucoup plus que si c’était une boîte de conserve connectée à une prise électrique. Demain, la question sera peut-être, est-ce que je suis en train de tomber amoureux (se) de mon robot ?  

Lil Miquela déjà adorée par plus d’un million de personnes.  

Si vous avez vu le film « Her » avec Joaquim Phoenix , il vous est apparu qu’on pouvait s’amouracher d’une voix synthétique ou agent conversationnel généré par de l’intelligence artificielle. Si vous êtes sur Instagram, vous avez dû noter que plus d’un million de personnes suivent Lil Miquela, la star des influenceuses lifestyle et fashion, alors que Lil Miquela est une influenceuse de synthèse. Les magazines people et lifestyle parlent d’elle, de sa vie, de son maquillage, de ses amis. En réalité, tous pensent que Lil Miquela est trop belle, trop imparfaite ou trop humaine dans son comportement pour être un robot. Tous ses followers sont bouleversés par ses états d’âme, ses doutes et ses conflits intérieurs. Lil Miquela et « Her » sembleraient démontrer qu’un humain peut établir aujourd’hui des liens émotionnels avec un robot, avec de l’intelligence artificielle. 

Les robots ont-ils des émotions ?

Les robots pourront-ils bientôt simuler des émotions ? On pourra certainement bientôt parler de « robots émotionnels ». Demain, grâce à leurs vibratos humains et grâce à leurs fonctions mimétiques qui leur permettront de détecter dans quel état nous nous trouvons, ceux-ci nous diront « ce n’est pas grave » ou « reviens vite » ou « je t’attends » ou « bonne journée ». Cela provoquera alors chez nous une construction de sentiments.

Nous aurons alors de plus en plus d’interactions sociales et affectives construites sur la mémorisation des relations que nous avons eues avec ces bots.

Quelles conversations avoir avec mon robot ?

Tout cela a déjà commencé avec les enceintes connectées. Les GAFA font la course en tête, les entreprises chinoises Xiaomi ou Alibaba, etc, qui elles,  disposent de banques de données, data considérables pour alimenter leur « data bank » et l’intelligence artificielle, devraient bientôt dépasser les américaines.

Aujourd’hui, ces agents conversationnels offrent connectivités, vidéo, news, domotique, musique, shopping, mais l’augmentation de la profondeur de l’offre devrait faire la différence et offrir de plus en plus de fonctionnalités dont l’accompagnement et des relations sentimentales. Notre  » smartphone  » est déjà aujourd’hui notre doudou digital, demain le robot conversationnel sera le « substitut » d’humain, comme le fut notre chat ou notre chien. Mais avec le robot, nous parlerons, nous échangerons plus franchement, et nous nous confierons.

Mon robot est-il chargé d’affect ?

L’empathie ne sera plus une affaire de biologie. Lire les émotions dans un regard sera possible pour un robot. L’intelligence artificielle sera alors en mesure de gérer les deux types d’empathie dont les humains sont pourvus. L’une, cognitive pour reconnaître les sentiments des autres, la deuxième, affective pour apporter une réponse émotionnelle adaptée. Les capteurs des robots seront l’esprit derrière leurs yeux et seront capables de faire preuve de compassion, de bienveillance, d’affection et de sollicitude.

Enfin, si l’ADN émotionnel de votre robot ne vous convient plus, vous aurez alors la possibilité de le changer tout en sauvegardant les milliards de données relatives à votre relation passée.

On peut même imaginer que les robots équipés de neurones artificiels miroirs, indispensables à la compréhension d’autrui, développeront une habileté à se comprendre entre eux et à comprendre les relations avec les autres humains ou robots en termes d’états mentaux, une composante fondamentale de l’empathie. Ces neurones miroirs artificiels leur permettront aussi d’apprendre par imitation. On peut donc imaginer avoir une famille de robots avec des robots parents apprenant à des robots enfants.

Il ne restera plus aux technos qu’à donner à ces robots l’envie d’apprendre , mais là c’est une autre histoire. Et à nous,  il ne nous restera plus qu’à trouver la barrière entre science et science-fiction, mais ça aussi c’est aussi une autre histoire, je ne m’y risquerais pas.   

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