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Les Géants Du Web (Facebook, Google, Snapchat…) Défendent La Neutralité Du Net

Source : Battle For The Net

Les géants du web Facebook, Google et Snapchat rejoignent Spotify, Amazon, Twitter, Pornhub, Reddit, Change.org et 180 autres organisations afin de défendre l’un des principes fondateurs d’Internet : la neutralité du net. Leur objectif ? S’opposer à un nouveau projet très contesté, soutenu par l’administration Trump.

Aujourd’hui, mercredi 12 juillet, est la journée qu’ont choisie certaines des plus grandes entreprises du monde pour défendre la neutralité du net. Baptisée Battle for the Net, cette journée d’action prend la forme d’une campagne d’envergure, portée par des milliers de sites, les plus grands noms de la nouvelle économie et de nombreuses ONG, afin de rappeler l’importance d’un web neutre, en matière notamment d’accès égal aux contenus qui y sont diffusés. Ce principe, rappelons-le, a permis aux plus grands noms d’Internet que nous connaissons de se bâtir.

L’union fait la force, c’est bien connu, et c’est pourquoi Facebook et Google, parmi tant d’autres, ont déclaré à Inverse qu’elles participeraient à cette action collective sur leurs plateformes respectives. Les deux entreprises ont ainsi rappelé qu’elles soutenaient la neutralité du net, le grand principe qui régit le web depuis ses débuts. Il garantit en effet que l’accès aux contenus, qu’il s’agisse de gouvernements, de particuliers, de multinationales… soit techniquement le même pour tout le monde, et que personne ne bénéficie d’un traitement de faveur. Plus précisément, il interdit aux fournisseurs d’accès de favoriser, d’une manière ou d’une autre –notamment par la vitesse de transmission des données- un contenu, quelle que soit sa nature ou son audience.

Ces dernières années, les offensives se sont multipliées contre ce principe clé. Aujourd’hui, il est remis en cause par la FCC (Federal Communications Commission) –le régulateur américain des télécoms- et son nouveau patron, Ajit Pai, nommé par le président Trump, en est un fervent opposant, de longue date. Nombreuses sont les craintes que Ajit Pai permette de ralentir le débit, de censurer, de bloquer certains contenus, au contraire de certains autres qui pourraient être mis en avant –contre rétribution.

Cette journée est organisée par Fight For The Future, Freepress et Demand Progress, et précède la date limite du 17 juillet jusqu’à laquelle les propositions de la FCC sont soumises à avis du public. Ces changements, à l’origine, étaient destinés à empêcher les grands fournisseurs de services d’Internet de créer des « voix rapides » afin de délivrer plus rapidement (et à des coûts plus élevés) des contenus à certains utilisateurs. Dans son nouveau rôle à la tête de la FCC, Ajit Pai a rapidement fait comprendre que les régulations de l’ère Obama n’étaient pas ce qu’il envisageait, en faisant valoir notamment, selon lui, qu’elles empêcheraient les investissements et l’innovation.

Si les recommandations de cet ancien de Verizon sont acceptées, les services Internet et mobiles ne seront plus classifiés comme télécommunications et ainsi plus assujettis à certaines règles, notamment en matière de disponibilité, de qualité et de coûts. Des dérives comme en a connu Netflix, il y a trois ans. En effet, pour jouir d’un débit égal au contenu diffusé par le câblo-opérateur Comcast, le site de streaming en ligne avait été contraint de mettre la main au porte-monnaie et ses utilisateurs devaient attendre parfois un très long moment avant de pouvoir accéder à leur contenu.

Une jeunesse douloureuse qui a sans doute poussé son patron, Reed Hastings, à rejoindre le combat… Sans la neutralité du net, il n’aurait sûrement pas été là où il est aujourd’hui.

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