Rechercher

Après La Fintech, La Cleantech… Voici La Flictech !

©Getty Images

Avis aux loueurs de logements inscrits sur les plateformes collaboratives. Vous êtes trackés ! Une jeune start-up angevine, Trackeet, a mis au point un outil permettant de recenser en temps réel les annonces de location de courte durée publiées par un propriétaire sur les différentes plateformes disponibles (Airbnb, Abritel, LeBonCoin, etc.).

Pour quoi faire ? S’assurer que la taxe de séjour est bien reversée, à chaque location, comme le veut la loi. En un mot, vous dénoncer aux impôts de votre ville.

Pas étonnant que ce logiciel soit déjà plébiscité par les collectivités locales ou par les hôteliers en guerre ouverte contre les locations « illégales ». D’ailleurs, le syndicat hôtelier Umih vient de signer un partenariat avec Trackeet et compte bien populariser le recours à cet outil par les municipalités. «Les professionnels de l’hébergement ont collecté 98,2% de la taxe de séjour en 2015, soit plus de 316 millions d’euros (les hôtels et les résidences de tourisme ont contribué à eux seuls pour plus de 80%), alors que le montant reversé par les loueurs ou les plateformes est quasi-nul et opaque (4,1 millions d’euros pour 2015, soit 1,3%)», rappelle le syndicat dans un communiqué.

Et le marché de dénonciation fiscale s’annonce d’ores et déjà juteux avec l’arrivée du nouveau «décret Airbnb» qui limite les locations saisonnières à 4 mois par an, s’il est déclaré comme résidence principale. Un chiffre qui pourrait être abaissé à 3 voire 2 mois pour les villes qui le souhaitent, comme Paris.

Cette nouvelle génération de logiciel pourrait aussi permettre au fisc de repérer les revenus fonciers non déclarés ou même à l’Ursaaf de vérifier que vous n’employez pas une femme de ménage « au black ».

Pour l’instant, Trackeet refuse de travailler avec les entreprises privées en vantant une solution « exclusivement à destination des acteurs ayant la compétence de collecte de la taxe de séjour ou tous revenus fiscaux en lien avec la location saisonnière ».

Mais à terme, l’utilisation du « big data » à des fins de dénonciation semble être une véritable manne pour une nouvelle génération de start-up, les Flictech.

Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook

Newsletter quotidienne Forbes

Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.

Abonnez-vous au magazine papier

et découvrez chaque trimestre :

1 an, 4 numéros : 30 € TTC au lieu de 36 € TTC