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La transformation digitale dans la distribution de services financiers spécialisés

services financiers
Source : GettyImages

Les services financiers spécialisés[1] ont aujourd’hui un potentiel de rentabilité très élevé en regard des services classiques de la banque. Le contexte Covid ayant accéléré cette demande. De même afin d’accélérer la création de valeur potentielle, la digitalisation ainsi que l’intelligence artificielle vont être un levier incontournable. Elles permettront aussi de mieux répondre à cette fameuse demande évolutive transformant par la même le métier de conseiller bancaire.

 

La transformation digitale améliore l’efficacité de la distribution de services financiers Spécialisés 
La transformation digitale va répondre à un contexte d’élargissement des marchés et surtout d’optimisation des différents canaux de distribution[2]. La digitalisation va permettre de multiplier les sources de revenu tout en maîtrisant les coûts[3] notamment pour l’acquisition de clients ou la gestion des contrats. On peut ainsi proposer des nouveaux services comme des solutions interconnectées et l’accessibilité depuis tout type de terminal[4].  

En s’adaptant à une demande évolutive… 
Les services d’affacturage pour prendre un exemple de service financier spécialisé ont été très demandés pendant la période Covid et sont maintenant proposés aux TPE/PME. La demande évolue aussi au grès des aspirations sociologiques[5]. En outre, il faut savoir que la demande est composée principalement de dirigeants très utilisateurs d’outils digitaux[6] : smartphone, tablette ou autres fonctionnalités développées par les néo-banques et banques en ligne. Ainsi naviguant déjà dans les usages d’instantanéité et de simplicité du digital, ces dirigeants d’entreprise s’attendent tout naturellement à utiliser la même sophistication de services dans le cadre de leur activité professionnelle. On pourrait résumer cette demande évolutive par quelques mots clés : simplicité souplesse, rapidité d’exécution et de paiement, intégration rapide et complète de solution dans l’environnement de travail mais ce n’est pas tout : les délais de traitement plus rapides, l’ajustement des échéances, les nouveaux canaux de distribution en ligne, la transparence.

Les banques anticipent déjà le monde de demain… 
Comme dans de nombreux services financiers, et face à la pression des Gafam mais aussi des FinTech, le marché des services financiers spécialisés subit une disruption sans précédent conduisant les acteurs historiques à évoluer pour anticiper et construire le monde de demain. Ainsi, elles devront composer avec les FinTechs pour s’adapter et le conseiller 4.0. Déjà des FinTechs ultra agiles ciblent les petites entreprises et professionnelles via des offres simplifiées, digitalisées et très personnalisées. Car le marché des SFS du point de vue des banques historiques est lui aussi contestable et pour anticiper le monde de demain il faudra composer avec les FinTechs : Smart Treso par exemple propose une plateforme digitale à destination des PME et ETI de cessions de factures commerciales avec un financement sous 24H possible[7] ! S’appuyant sur les nouvelles technologies d’intelligence artificielle ou de digital, les FinTechs sont déjà dans le monde des métiers de demain et à ce titre vont se rendre indispensables pour gagner en efficacité et en productivité. C’est certainement dans les rapprochements rapides avec certaines d’entres-elles que l’avenir des SFS reposera. Certes, les grands groupes bancaires peuvent s’appuyer sur les innovations réalisées dans leur cœur de métier B to C pour les déployer dans le B to B. Crédit Agricole par exemple met en avant sa solution interne « pensée comme une FinTech » Cash in Time permettant le paiement des factures en 24H avec un processus d’onboarding simple et destiné aux TPE / PME. De même pour BNP Paribas Factor avec son application mobile permettant une gestion dématérialisée de la relation d’affacturage entre ses clients simplifiant notamment la gestion financière des entreprises artisanales du bâtiment. Mais malgré tout cela, les rapprochements avec des Fintechs vont s’intensifier. C’est pour créer le monde de demain que BNP Paribas Factor a fait le choix de s’allier avec la FinTech Aston ITF pour adopter une démarche commune en faveur des PME souhaitant optimiser leur trésorerie. Cette FinTech propose une plateforme de réduction des délais de paiement et la couverture du risque d’impayés pour les PME. C’est aussi le seul moyen de créer de véritables barrières à l’entrée aux ambitions des GAFAM. Amazon par exemple a déjà mis sa plateforme digitale à disposition d’ALD (filiale de location longue durée du groupe SG) pour que cette dernière diffuse ses offres aux particuliers en Espagne. Car d’autres acteurs non bancaires s’engouffrent également dans la brèche de la digitalisation des SFS. IBM France Financement, Siemens Financial Services… ou des captives de constructeurs automobiles (Renault, Volkswagen) avec des stratégies digitales très volontaristes. Filiale française du groupe Renault, RCI Bank and Services (DIAC) simplifie l’achat et l’usage de véhicules neufs et d’occasion grâce à un éventail d’offres en ligne variées et adaptées aux besoins personnalisés de chaque client. Il faudra donc adopter une attitude offensive et créative pour construire le monde de demain, et éviter de subir ses évolutions. L’impact sera particulièrement grand sur le nouveau rôle du conseiller 4.0 qui devra lui aussi adopter des technologies comme l’IA pour adresser cette nouvelle demande évolutive et enrichir son métier.    

 

[1] Financement de biens d’équipement, location longue durée et services d’affacturage.

[2] Partenariats internes, canal direct, agents, courtiers…

[3] Moindre coût pour l’acquisition de clients, la gestion des contrats en ligne, plateformes mettant en relation les propriétaires d’actifs sous-utilisés et les utilisateurs potentiels, paiement à l’usage…

[4] Solutions interconnectés, accessibilité depuis tout type de terminal, pilotage de la flotte en temps réel, optimisation de la gestion de parc…sans oublier la dématérialisation des factures, les processus dématérialisés et automatiques et le paiement rapide de factures.

[5] Autoportage également en termes de mobilité, le co-voiturage, les LLD de vélos électrique etc…

[6] Portemonnaie électronique (Amazon Pay), carte de crédit intégrée au smartphone (Apple Pay ou Google Pay) pour effectuer des paiements, agrégateur de compte (Pumpkin).

[7] Finexkap propose une solution complétement digitale (onboarding, cession des factures…) et spécifique aux besoins de TPE / PME avec un retour sur éligibilité en 0,87 secondes après la saisie du SIREN de l’entreprise et paiement rapide des factures. EDEBEX propose un parcours client digital à destination des TPE / PME sans engagement de durée ou de montant. Coté leasing, c’est l’allemande Compeon qui propose un portail de financement digital pour les PME et sur la supply chain. La FinTech tunisienne Wevioo quant à elle, accompagne les industriels africains dans l’aventure de la digitalisation et l’industrie 4.0 avec un pilotage et un suivi des flux logistiques sur application mobile, affichage digital en entrepôt des opérations de réception et d’expédition, digitalisation du poste de travail, plateforme collaborative de planification de la charge/affectation des ressources, etc…).

Rédigé avec Ithier de La Salle (Manager Assurance, Retail & Digital de Harwell Management)

 

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