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La French Tech championne de la création de start-up d’IA

La French Tech championne de la création de start-up d’IA
La French Tech championne de la création de start-up d’IA
France Digitale, première organisation de start-up en Europe, dévoile ce mardi son mapping des start-up 2025, répertoriant plus de 750 entreprises innovantes dans l’intelligence artificielle (IA), un chiffre qui place la France en leader européen pour la création de start-up dans l’IA.

750 start-up dans l’intelligence artificielle (IA), c’est le chiffre révélé par France Digitale dans la huitième édition de son mapping annuel des start-up réalisé aux côtés de Sopra Seria Ventures. La progression de l’écosystème français dans l’IA est remarquable : en 2024, selon ce mapping, le nombre de start-up françaises du secteur a augmenté de 27 % par rapport à 2023, plaçant la France devant l’Allemagne (687 start-ups).

Avec près de 13 milliards d’euros levés depuis leur création, les entreprises françaises spécialisées dans l’IA ont atteint une maturité financière significative, malgré le contexte d’incertitude ambiant. Ce dynamisme est particulièrement visible pour la série A où 65% des start-ups ont réussi à lever des fonds, et dans l’internationalisation des start-up françaises dont 60% sont implantés à l’étranger. La France compte désormais 24 licornes de l’IA, championnes françaises dans le domaine, un chiffre en forte croissance par rapport à l’année précédente (x2,5 par rapport à 2023). Au-delà des performances financières, l’IA contribue positivement à l’économie française en créant des emplois sur l’ensemble du territoire : 36 000 postes sont déjà pourvus et 3 500 recrutements sont prévus d’ici un an, illustrant l’attractivité de cet écosystème tech.

« Il y a tout ce qu’il faut en France pour développer, construire et faire grandir son idée », assure Maya Noël, Directrice Générale de France Digitale.

Dans un secteur où la course à l’innovation et à la commercialisation se veut impitoyable, la France peut compter sur son réseau. « L’atout majeur de la France, c’est sa capacité à former, à chercher, et à innover. On doit être fiers de tous les talents qu’on réussit à former en France et en Europe », défend Maya Noël raconte que depuis une dizaine d’années, la France s’est construit un écosystème robuste de chercheurs, d’entrepreneurs, d’investisseurs, et de business angel, soutenus par des initiatives publiques comme privées. Pour se déployer, les start-up françaises déclarent avoir bénéficié dans leur territoire de partenariats stratégiques, notamment pour la distribution de leurs solutions (pour 35% des startups interrogées), la R&D (23%) et, dans une moindre mesure, pour l’accès aux ressources, que ce soient des données ou de la puissance de calcul (10%).


L’excellence française dans l’IA se traduit par sa capacité à investir et innover dans des tendances globales (43% des start-up qui travaillent sur l’IA générative) mais aussi dans une diversité d’IA telle que le machine learning et le deep learning (47% des start-up françaises qui proposent des solutions dans l’IA traditionnelle). Une expertise qui leur permet de couvrir toute la chaîne de valeur de l’IA et de déployer des solutions spécifiques, adaptées et directement applicables dans une grande variété de secteurs.

Pas d’hypercroissance sans uniformisation européenne

Néanmoins, la croissance de la French Tech dans la course à l’IA se heurte à une difficulté majeure : la scalabilité. Contrairement aux États-Unis, où un marché intérieur de plus de 300 millions de consommateurs permet aux entreprises de croître sans s’internationaliser immédiatement, les start-up françaises qui trouvent aisément un premier marché doivent ensuite sortir du carcan national pour explorer de nouveaux débouchés, trouver un nouveau marché de consommateurs et de nouveaux clients afin d’assurer leur pérennité.

 « L’enjeu pour que la French Tech continue de se développer est de sortir du niveau national et de créer une tech européenne, un écosystème de start-up et d’investisseurs publiques et privés », confirme Maya Noël.

En effet, une meilleure homogénéisation des marchés européens serait bienvenue, étant donné les actuelles contraintes administratives et culturelles auxquelles doivent aujourd’hui faire face les start-up implantées sur le Vieux continent. Sans aucune avancée en la matière, les perspectives de voir émerger un véritable champion européen restent vaines. D’après Maya Noël, il est aussi urgent de favoriser la commande publique en faveur de la French Tech ou des pépites européennes pour espérer mener nos start-up sur le chemin de l’hypercroissance.

« La France est le hub européen des start-up de l’IA. Cependant, seule une stratégie unifiée au niveau continental permettra de rivaliser avec les États-Unis et d’assurer une croissance durable. Sans être protectionniste, il faut miser sur nos ressources européennes et sur notre capacité à innover et appliquer l’IA sous toutes ses formes. », résume Maya Noël.

Il faudrait donc « aller au-delà des subventions » et permettre aux start-up de capter « de plus gros clients et de nouveaux marchés ». France Digitale défend ainsi le renforcement de la coopération européenne pour maintenir l’élan de l’écosystème et garantir sa compétitivité dans la course mondiale à l’IA. 


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