Le périmètre n’est pas parfaitement défini car l’intelligence artificielle (IA) correspond à un ensemble de concepts et de technologies susceptibles d’opérer dans énormément de domaines… le but est de réaliser des « machines » capables de simuler l’intelligence humaine. Pendant des années, les chercheurs ont travaillé, sous le feu des critiques parfois philosophiques, ou au contraire portés par un enthousiasme débordant. Le contexte est en train de changer.
Chacun peut avoir son avis sur l’utilité quotidienne des outils développés jusqu’à maintenant incluant ce que l’on appelle « l’intelligence artificielle » au sens large, mais l’accélération est très nette ces derniers mois. Les quatre grandes familles de l’IA réalisent d’ores et déjà un chiffre d’affaires de plus en plus important : la robotisation, le machine-learning, la reconnaissance de la voix, ou la reconnaissance d’image fabriquent et vendent des produits ou des services, et connaissent une accélération phénoménale de leur activité. L’enjeu pour toutes les entreprises impliquées dans la fabrication de produits ou de services intégrant l’IA est de passer d’activité « disruptive » à des activités rentables.
Les études vont toutes dans le même sens : le développement de l’IA est exponentiel. Suivant les hypothèses, l’IA devrait ajouter entre 1 et 2% de croissance du PIB ces 10 prochaines années. L’Intelligence artificielle devrait être une révolution économique
La demande de robots explose ! La Chine est en tête dans ce domaine. Les coûts de développement, orientés à la baisse, avec des machines de plus en plus puissantes, permettent d’accélérer le déploiement et de gagner des parts de marché dans de nombreuses activités industrielles. Les entreprises qui utilisent des robots, sont plus efficaces, plus innovantes, et sont plus rentables…elles ont également tendance à augmenter leurs propres investissements dans ce domaine spécifique, créant un cercle vertueux sur le plan économique. Ce phénomène est général pour les différents segments de l’IA.
L’IA va-t-elle créer plus de richesse qu’elle va en détruire ?
Beaucoup de tâches routinières et à faible valeur ajoutée vont inexorablement être réalisées par des machines : chacun visualise bien les risques sur ce plan désormais. Chaque jour, de nouvelles annonces sont faites, indiquant que telle ou telle tâche ou mission serait désormais réalisée par un robot ou un assistant « intelligent ». Par contre, la création de valeur pour les êtres humains est moins évidente à envisager à ce stade… en effet, la juxtaposition d’une réalité destructrice et d’une possibilité non matérialisée génère de nombreuses inquiétudes dans le public. L’enjeu politique va être de canaliser la transition mais les « pro IA » proposent régulièrement des produits et services couplant IA-Robot et êtres humains dans de nombreuses activités comme la santé, les transports ou les services à la personne.
Certaines entreprises innovantes utilisent des systèmes permettant d’analyser les données de météo et de la qualité du sol pour améliorer la production agricole de la manière la plus écologique. A ce stade, rien n’est joué et cela va créer de toutes façons beaucoup de perturbations pendant la phase de transition…mais des entreprises, même de toute petite taille vont pouvoir proposer des services ou des produits rapidement et prendre des parts de marchés ou créer de nouveaux métiers de A à Z.
Où investir ? L’Amérique a de l’avance… l’Europe est en retard
Les géants de la technologie américaine ont de l’avance dans tous les domaines liés à l’IA. Ils disposent de nombreux atouts : une croissance forte sur leur métier « historique », une forte culture de l’innovation et de la recherche, du cash en quantité énorme une valorisation boursière énorme, leur permettant d’acheter et de fidéliser toutes les expertises dont ils peuvent avoir besoin. Les géants de la technologie américaine auraient investis plus de 30 Mds de $ en recherche concernant l’IA en 2016… 3 fois plus que toutes les start-up travaillant sur ce segment ! Pour investir, le marché étant loin d’être mûr, il est préférable d’être le plus diversifié possible que ce soit sur le plan des secteurs de l’IA ou des zones géographiques.
Même chose sur les capitalisations : il faut mixer petites et grandes valeurs. Comme toujours dès que l’on parle de bourse, et a fortiori sur ce thème il convient d’avoir une optique longue et de ne pas se précipiter… toutes les valeurs concernées sont en effet à leur plus haut historique.
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits