La mission intelligence artificielle (IA) pilotée par le mathématicien et député (LREM) de l’Essonne Cédric Villani vient de présenter un point à mi-parcours. Dès la semaine prochaine, une plate-forme collaborative en ligne sera disponible. Les conclusions sont attendues pour la fin du mois de janvier.
Emmanuel Macron aime les symboles. Après la pyramide du Louvre le soir de son élection, il a confié, par le truchement de son Premier Ministre Edouard Philippe, une mission sur l’intelligence artificielle (IA) à Cédric Villani, mathématicien de renom et médaille Fields 2010 – l’équivalent du prix Nobel de mathématiques, sauf qu’elle n’est décernée que tous les quatre ans. Député de l’Essonne (LREM) depuis juin dernier, et à la tête de cette mission depuis septembre, Cédric Villani a proposé un bilan d’étape des avancées de sa mission, les conclusions étant attendues pour la fin du mois de janvier. « Après 2017 et le travail de réflexion mené par la Mission Villani, 2018 sera le temps de l’action sur l’intelligence artificielle », a déclaré sur Twitter le secrétaire d’Etat au Numérique Mounir Mahjoubi. Place à l’action. Le rapport ayant pour mission d’affiner les résultats du rapport France IA et de proposer des actions concrètes au gouvernement, a indiqué Cédric Villani.
L’objectif étant double : ne pas perdre de temps dans la course internationale à l’IA, sans perdre de vue le respect d’une certaine éthique, et notamment la protection des données personnelles, pierre d’achoppement essentielle dès qu’il s’agit d’intelligence artificielle. Car la « course est déjà lancée » avec les Etats-Unis et la Chine en tête, rapporte L’Usine digitale.
Impact sur l’emploi
La première mouture du rapport présentée le 29 novembre met en avant les problématiques essentielles qui demandent un engagement particulier du gouvernement. En effet, c’est bien le politique qui doit prendre en main les questions de financement et de réglementations autour du développement de l’IA.
Autre problématique, et sujet à débat, l’impact sur l’emploi. Comme le rapporte La Tribune, « la mission préconise de se concentrer sur quelques secteurs clés qui constituent des niches économiques d’excellence pour répondre à des grands défis collectifs », dont la santé, les transports, la défense et l’environnement. « L’IA autonome de toute intervention humaine n’est pas pour demain », a-t-il tenté de rassurer.
Qui dit intelligence artificielle dit données. Des données à collecter, à trier, à utiliser, et surtout, à protéger. Le rapport préconise d’intégrer des règles éthiques, pour que les données ne reproduisent pas des biais humains. Cédric Villani n’oubliant pas la mise en place de la réglementation européenne (RGDP) dès 2018.
Enfin, d’autres pistes sont à creuser, notamment l’impact de l’intelligence artificielle sur l’environnement, mais aussi la fuite des cerveaux. Les jeunes experts étant massivement débauchés par les grandes compagnies américaines, ne permettant pas à la France de déployer ses capacités dans le domaine de l’intelligence artificielle.
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