Hello Tomorrow 2025 : une deeptech française remporte le Grand Prix

Rendez-vous majeur du secteur deeptech, le Hello Tomorrow Global Summit a ouvert ce jeudi 13 mars ses portes à Paris. Un événement qui, depuis 2011, défend l’accélération de l’innovation en connectant startups, grandes entreprises et investisseurs au même endroit.

Cette année et pour la première fois, Hello Tomorrow accueille Deepbright Ventures, un fonds d’investissement de pré-amorçage. Conçu en 2024 par Arnaud de la Tour, cofondateur et directeur général de Hello Tomorrow, avec Riadh Shaïek, ancien associé de Demeter. Bien que séparé de l’organisation du sommet, ce fonds s’appuie sur le réseau d’experts et la plateforme développée par l’événement pour investir dans des secteurs stratégiques comme les semi-conducteurs, l’énergie, la santé et l’alimentation du futur. Les startups sélectionnées ont ainsi eu l’opportunité de présenter leurs innovations, d’assister à des tables rondes et de rencontrer des investisseurs venus du monde entier. 

Un enjeu d’autant plus important alors que les fonds d’investissements européens semblent s’intéresser à la deeptech de plus près. D’après le rapport “2025 European report”, depuis 2023 la deep tech attire de plus en plus d’investissements de VC en Europe. Depuis une dizaine d’années la part des investissements VC accordés à la deep tech ont été multipliés par 2.5. En 2024, ce sont 24% des investissements VC qui sont accordés à la deeptech.

Hello Tomorrow Global Challenge 2025 : 3 start-up récompensées

Parmi les autres moments forts du sommet figure aussi le Hello Tomorrow Global Challenge, un concours international dédié aux jeunes pousses de la deeptech. Parmi les 4 600 candidatures reçues cette année, 850 startups deeptech ont été sélectionnées pour leur potentiel technologique. Après un processus de sélection rigoureux, 80 finalistes ont accédé à la dernière étape du concours. Trois d’entre elles ont particulièrement retenu l’attention du jury.

La grande lauréate du concours est une startup française, Nūmi, confirmant la place de la medtech comme un domaine clé de l’innovation en Europe. Nūmi, également vainqueur de la catégorie “Alimentation & Agriculture”, développe un lait maternel humain cultivé en laboratoire. Cette innovation vise à garantir aux nourrissons une nutrition optimale, notamment lorsque l’allaitement maternel n’est pas envisageable.

Le deuxième prix a été attribué à spotLESS Materials, une startup américaine spécialisée dans les biotechnologies industrielles et les nouveaux matériaux. L’entreprise a mis au point des revêtements sans PFAS, inspirés des surfaces naturelles ultra-glissantes, capables de repousser liquides, solides et matières biologiques.

Enfin, le prix “Pionnier Émergent” a récompensé Papcup, une startup britannique qui propose un dispositif portable et non invasif capable de détecter le HPV, virus responsable de cancers, dans le sang menstruel.

D’autres startups françaises ont également marqué cette édition du Hello Tomorrow Global Challenge en remportant des prix dans plusieurs catégories stratégiques. Dans la catégorie “Aerospace”, Alpha Impulsion s’est distinguée pour sa technologie de fusées hybrides qui s’autoconsomme en plein vol permettant de doubler les performances tout en limitant la production de débris spatiaux.

Dans le domaine de la santé et des biotechnologies, HEPHAISTOS Pharma s’est imposée en développant une technologie qui stimule la réponse immunitaire du patient pour renforce l’efficacité des immunothérapies. 

Après dix ans d’organisation à Paris, le Hello Tomorrow Summit amorce un nouveau chapitre et annonce son déplacement à Amsterdam à partir de 2026 pour consolider son ancrage européen.

“À une époque où certains choisissent de fermer leurs frontières, nous réaffirmons notre engagement à encourager la collaboration internationale, en réunissant des innovateurs de toutes nations et cultures pour relever les défis planétaires les plus pressants.”, justifie Arnaud De La Tour.

Une étape d’autant plus attendue pour permettre à ces deeptech de passer à l’échelle. Le rapport “2025 European report” souligne d’ailleurs que, même si nous bénéficions en Europe d’un terreau très fertile de chercheurs et de laboratoires deeptech, nos jeunes poussent peinent souvent à passer au stade de la scale-up et ont tendance à se tourner vers les États-Unis et la Chine pour y parvenir.

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