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Google fait appel à Donald Glover et à Wyclef Jean pour séduire les artistes sceptiques à l’égard de l’IA

GoogleVidéo promotionelle Google avec Daniel Glover. | Source : capture d’écran vidéo

Daniel Glover et Wyclef Jean ont testé les nouveaux outils présentés par Google lors de sa présentation annuelle des produits.

Article de Richard Nieva pour Forbes US – traduit par Flora Lucas

 

Lors de la présentation annuelle des produits de Google, mardi 14 mai, l’entreprise a présenté une série de nouveaux services d’IA, notamment un modèle de génération de vidéos appelé Veo, un rival de Sora d’OpenAI, qui crée des séquences haute résolution et d’aspect professionnel, et un outil appelé AI Music Sandbox qui utilise l’apprentissage automatique pour créer des compositions musicales et mélanger les genres.

Alors que les artistes continuent de s’opposer à l’utilisation de l’IA dans l’industrie créative, Google a fait appel à quelques grands noms pour défendre sa cause : l’acteur et cinéaste Donald Glover et le musicien Wyclef Jean.

« Tout le monde va devenir réalisateur. Et tout le monde devrait être réalisateur », a déclaré Donald Glover dans une vidéo promotionnelle diffusée par Google lors de sa conférence I/O pour les développeurs à Mountain View, en Californie. « Parce qu’au cœur de tout cela, il n’y a que la narration. »

La vidéo promotionnelle de Google met en scène Daniel Glover avec son équipe de production et des chercheurs de Google dans une ferme à Ojai, en Californie. L’artiste utilise Veo pour créer un court-métrage. Daniel Glover explique qu’il s’est intéressé à l’IA et qu’il a pris contact avec Google, qui travaillait sur des outils vidéo d’IA. L’équipe saisit des invites dans un ordinateur portable, tel qu’« un plan sur une décapotable des années 1960 s’approchant d’un palais espagnol méditerranéen », et regarde les séquences générées. Le film que l’équipe de Daniel Glover a créé avec Google sera « bientôt disponible ».

Dans une autre vidéo promotionnelle d’AI Music Sandbox, Wyclef Jean joue de la guitare et enregistre l’échantillon. Il le télécharge ensuite dans le logiciel et utilise le menu déroulant pour mélanger les styles haïtien et brésilien. Il évoque l’histoire de la production hip-hop, lorsque les artistes fouillaient dans des caisses de vinyles à la recherche de sons à échantillonner. « En ce moment, nous creusons dans une caisse infinie », dit Wyclef Jean. « C’est sans fin. »

Google n’a pas répondu à une demande de commentaire sur le montant versé à chaque artiste pour sa participation.

 

Les célébrités divisées au sujet de l’IA

Le soutien de célébrités n’est pas une nouveauté pour Google. Des stars comme le joueur de la NBA Giannis Antetokounmpo et l’acteur Simu Liu font la publicité des téléphones Pixel de l’entreprise, et le chanteur John Legend a prêté sa voix au service Assistant de Google pour ses haut-parleurs intelligents Home.

Cependant, alors qu’il s’agissait de soutiens anodins, les apparitions de Daniel Glover et Wyclef Jean les ont placés au cœur d’un débat brûlant à Hollywood. Lorsque les acteurs, les scénaristes et les réalisateurs se sont mis en grève l’année dernière, l’un des principaux conflits dans les négociations contractuelles concernait l’utilisation de l’IA générative, les artistes craignant d’être remplacés par des machines. La semaine dernière, Apple a diffusé une publicité pour son nouvel iPad dans laquelle des instruments de musique et des livres sont écrasés par une presse hydraulique, comprimant toute leur valeur créative dans le gadget d’Apple. Cette publicité a suscité une levée de boucliers de la part d’acteurs, dont Hugh Grant et Justine Batemen. Apple s’est excusé pour la vidéo, soulignant que l’entreprise avait « raté sa cible ».

Le mois dernier, un groupe de plus de 200 artistes, dont Billie Eilish, Stevie Wonder et Nicki Minaj, a signé une lettre ouverte exhortant les entreprises technologiques à ne pas développer d’outils d’IA susceptibles de compromettre les moyens de subsistance des auteurs-compositeurs ou des artistes humains. « Certaines des entreprises les plus grandes et les plus puissantes utilisent, sans autorisation, notre travail pour former des modèles d’IA », peut-on lire dans la lettre. Ces efforts visent directement à remplacer le travail des artistes humains par des quantités massives de « sons » et d’« images » créés par l’IA, qui réduisent considérablement les droits d’auteur versés aux artistes.

Néanmoins, tous les artistes ne sont pas unis contre l’IA. Le mois dernier, la société Grimes a invité les créateurs à faire de la nouvelle musique en utilisant des versions de sa voix générées par l’IA, en précisant qu’elle partagerait les redevances de tous les morceaux réussis.

 

Google et ses produits d’IA

Google a dévoilé plusieurs autres outils d’IA lors de la conférence de mardi, notamment une initiative appelée Project Astra, qui transforme son modèle d’IA Gemini en un agent capable de réagir en temps réel à l’environnement d’une personne en l’analysant à l’aide de la caméra d’un smartphone. Une autre démonstration a montré un agent effectuant des tâches pour un utilisateur, par exemple en organisant le retour d’une paire de chaussures non désirée au magasin.

Google a déjà suscité la controverse pour ses produits d’IA. Au début de l’année, l’outil Gemini a été critiqué parce qu’il générait des images historiquement inexactes, comme des images d’une femme pape ou de vikings noirs. Google a réagi en suspendant l’utilisation de son outil de génération d’images et en présentant ses excuses.

Dans la vidéo de promotion de Veo diffusée mardi, Daniel Glover a fait allusion au rôle du logiciel dans le processus de création. « Vous pouvez vous trompez plus rapidement », a-t-il déclaré. « C’est tout ce que l’on veut en fin de compte, du moins dans le domaine de l’art, se tromper rapidement. »

 


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