Google a fait trembler la sphère internet et le Bitcoin le mois dernier, du fait de la rumeur selon laquelle le géant des moteurs de recherche aurait mis au point un ordinateur quantique capable de résoudre des équations mathématiques jusque là irrésolues.
Les détails de ce que l’on appelle la « suprématie quantique » de Google, soit sa capacité à résoudre des équations jusqu’alors impossibles à résoudre avec des ordinateurs traditionnels, ont été partagés sur le site internet de la NASA avant d’être supprimés quelques heures plus tard, selon les dires du Financial Times.
La suprématie quantique de Google pourrait vouloir dire que l’entreprise serait capable de faire en 200 secondes ce qu’un ordinateur puissant ferait en 10 000 ans. Le groupe pourrait donc potentiellement détruire le Bitcoin et tout le cryptage qui se cache derrière.
Ces dernières années, l’explosion des investissements dans le Bitcoin, entraînant une hausse de son prix, a suscité l’inquiétude au sujet de la nouvelle monnaie basée sur le cryptage, appelée d’ailleurs cryptomonnaie, qui pourrait bien être menacée par ces ordinateurs quantiques surpuissants.
Il semblerait néanmoins que Google ne soit pas si proche de développer un ordinateur quantique suffisamment puissant pour menacer le Bitcoin ou les autres cryptages.
Dragos Ilie, chercheur en informatique quantique et en cryptage, explique : « Le superordinateur de Google n’a pour l’instant que 53 qubits ». Le qubit est l’unité quantique qui représente l’unité de stockage d’information quantique. Il utilise les propriétés de la mécanique quantique, comme la polarisation d’un photon ou le spin d’un électron, alors que les ordinateurs traditionnels stockent et traitent les données à l’aide du système binaire.
« Pour que l’ordinateur quantique ait des répercussions sur le Bitcoin ou sur les autres systèmes financiers, environ 1 500 qubits seraient nécessaires », a confié Dragos Ilie.
Le projet de Google n’est peut-être pas aussi perfectionné que l’on pourrait le penser, puisque de nouveaux témoignages affirment que le post original avait été supprimé du site de la NASA, car les informations qu’il contenait n’avaient pas été confirmées.
Selon Dragos Ilie, l’augmentation de la puissance des ordinateurs quantiques est un « énorme défi ». Il précise : « Si vous ajoutez plus de qubits au système, ce dernier devient de plus en plus instable… Même si les chercheurs peuvent tenter différentes approches pour résoudre ces problèmes, et qu’il existe plusieurs façons de les contourner, ils ne sont pas prêts de détruire le Bitcoin ».
Bref, Dragos Ilie conclut : « Ne vous débarrassez pas encore de vos Bitcoin ».
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