Sheryl Sandberg, la directrice des opérations de Facebook, a rejoint jeudi une cohorte de grands patrons de la Silicon Valley qui se sont élevés contre le décret anti-immigration du président Donald Trump.
Elle a ainsi contesté via Facebook l’ordonnance visant à limiter considérablement le nombre d’immigrants acceptés sur le territoire des Etats-Unis, engendrant notamment un « contrôle extrême » des réfugiés d’origine musulmane en demande de visa. Dans un post, la femme d’affaires a déclaré que ce décret « défiait le cœur et les valeurs qui définissent le plus beau de notre nation », décrivant par ailleurs comment son arrière-arrière-grand-mère Channa Bassa avait échappé à la persécution religieuse perpétrée en Lituanie en rejoignant les Etats-Unis, un siècle plus tôt.
« Si Channa n’avait pas fait ce dur voyage, je ne serais pas ici aujourd’hui – ma famille aurait très certainement péri dans les camps de concentration de la Seconde Guerre mondiale », a-t-elle écrit. « Son courage, et que ce pays l’ait accueillie, ont créé l’avenir de ma famille. »
Sheryl Sandberg a ajouté que le décret avait séparé des familles, instillé la peur chez des enfants, et forcé des personnes cherchant un refuge à regagner des zones de conflits. Elle a par ailleurs souligné l’impact de cette politique sur les femmes, en particulier les femmes sans papiers, plus vulnérables face à la violence et aux mauvais traitements. Les femmes ayant le statut de réfugiée, a-t-elle remarqué, sont d’autant plus faciles à exploiter, privées d’un accès à l’éducation.
« A chaque génération, depuis que notre pays a été fondé, les immigrants sont devenus des citoyens à part entière qui nous ont aidés à innover et à rester forts » a déclaré la n°2 de Facebook. « La façon dont nous traitons ces personnes, parmi les plus vulnérables de la planète, en dit long sur nous. Cette histoire, nous devons nous en rappeler et l’honorer ».
Les positions de la femme d’affaires sur l’immigration rejoignent celles du fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, exprimées vendredi. Tous deux ont appelé leurs concitoyens à « garder les portes ouvertes aux réfugiés et à ceux qui ont besoin d’aide ».
La semaine dernière, Sheryl Sandberg s’est exprimée sur un autre décret adopté par Donald Trump : le rétablissement d’une politique refusant l’aide américaine aux ONG internationales qui prodiguent des conseils en matière d’avortement. Dans son post, elle a plaidé pour le soutien des conseils et des services de santé complets dédiés aux femmes, qualifiant les droits des femmes de « droits des Hommes ».
Vous avez aimé cet article ? Likez Forbes sur Facebook
Newsletter quotidienne Forbes
Recevez chaque matin l’essentiel de l’actualité business et entrepreneuriat.
Abonnez-vous au magazine papier
et découvrez chaque trimestre :
- Des dossiers et analyses exclusifs sur des stratégies d'entreprises
- Des témoignages et interviews de stars de l'entrepreneuriat
- Nos classements de femmes et hommes d'affaires
- Notre sélection lifestyle
- Et de nombreux autres contenus inédits