Facebook connecte les amis, les familles, les groupes. Du moins, c’est ainsi que Mark Zuckeberg, son fondateur, a pensé la plateforme au cours de ses dix premières années. Aujourd’hui, il souhaite créer une nouvelle vision pour accompagner l’entreprise sur les dix années à venir. Et il a pour ça une méthode très efficace.
Lors du premier Sommet des Communautés de Facebook à Chicago, Mark Zuckerberg a déclaré : « au cours de la dernière décennie, nous nous sommes concentrés sur l’ouverture et la connexion du monde. Nous avons la responsabilité de rapprocher le monde ». Le patron de Facebook a ensuite introduit sa nouvelle mission, une vision qui guidera désormais l’entreprise. Il a précisé que le réseau social aurait la vocation de « donner aux gens le pouvoir de construire une communauté afin de rapprocher le monde ».
Rapprocher le monde
Il y a un mois, Marck Zuckerberg a présenté sa vision lors de son discours à Harvard. Le terme « communautés » a été entendu seize fois.
« Pour notre génération, la lutte pour se connecter plus, provoquer des opportunités… résulte d’une seule chose : la capacité à créer des communautés et un monde où chacun trouve sa place », a-t-il déclaré.
En tant qu’ancien étudiant d’Harvard et leader dans son domaine aujourd’hui, Mark Zuckerberg doit sans doute connaître le travail du professeur d’Harvard John Kotter. Celui-ci a écrit un papier majeur, sur la raison pour laquelle les transformations d’activité échouent. Il en a conclu que l’erreur la plus répandue des chefs d’entreprise était de ne pas être capable de communiquer une vision claire et concise de leur projet.
« Dans toutes les transformations réussies que j’ai vu, la directrion développe une image de l’avenir relativement facile à transmettre et à comprendre pour les clients, les actionnaires et les employés ». John Kotter a constaté que, sans vision claire, les efforts d’un PDG pour transformer son entreprise sont vains, et se perdront dans une liste de « projets confus et irréalisables ». Les employés seront non-seulement confus, mais aussi démoralisés, si un changement majeur arrive sans une compréhension claire de ce qui est entrain de se passer, un peu comme ce que Mark Zuckerberg est entrain de faire.
Le professeur a jouté que ce type de transformations échouait également lorsque des directions voient trop grand. « La transformation est impossible à moins que des centaines ou des milliers de personnes ne soient disposées à aider, à faire des sacrifies à court terme… Sans une communication efficace et régulière il est difficile de fédérer les troupes ».
Avec deux milliards d’utilisateurs sur sa plateforme, Mark Zuckerberg a transformé la façon dont les gens interagissent les uns avec les autres. Facebook lui a également conféré un statut puissant de fédérateur. Il ne se laissera sans doute pas piéger dans la communication de sa vision. En effet, il ne cesse de l’évoquer dans ses discours, ses présentations, ses posts Facebook.
Par exemple, suite à une visite dans une école d’un quartier chaud du sud de Chicago, il écrivait : « pour rapprocher le monde, nous devons construire des communautés qui garantissent la sécurité des gens. Certains quartiers de Chicago ont encore du chemin à faire en la matière, mais les étudiants que j’ai rencontrés aujourd’hui me donnent de l’espoir. Nous allons faire tout notre possible pour aider de notre mieux les gens à créer des communautés, comme leur école ».
Plus tôt cette année, Mark Zuckerberg publiait une lettre ouverte de 6000 mots, appelée Building Global Community (Construire Une Communauté Globale, en français). Il déclarait « Dans quelques temps, nous mesurerons les progrès de Facebook en matière de groupes significatifs, et non pas de groupes dans leur ensemble. Cela nécessitera non seulement d’aider les gens à se connecter avec ce genre de groupes, mais aussi de permettre aux leaders communautaires de créer des groupes plus significatifs pour que des personnes puissent s’y connecter ».
A demi-mots, la lettre a fourni la première image de la nouvelle mission de Facebook.
Mark Zuckerberg suit exactement le schéma recommandé par John Kotter : « Des patrons qui communiquen tbien incorporent des messages heure par heure dans leurs activités et utilisent tous les canaux de communication existants afin de diffuser leur vision ».
Des leaders moyens qui voient des changements venir trouveront un moyen de dernière minute afin de les affronter ou les éviter. Mais de bons et grands leaders rassemblent les équipées afin d’embrasser ces changements avant même qu’ils ne se produisent, et véhicules une vision claire et concise, le plus tôt, souvent, et constamment possible.
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