Après Tesla, Space X et Hyperloop, Elon Musk a annoncé qu’il souhaitait non seulement permettre aux terriens d’aller sur la planète Mars, mais aussi sur la Lune et pourquoi pas faire un Paris-New York ou un Hong Kong-Dubaï en une vingtaine de minutes, à bord d’une fusée. Des annonces qui ont suscité quelques commentaires amusants et amusés. Et quelques questions.
« Gloire à Elon Musk, Premier du nom, roi des Martiens ». C’est un compliment, c’est une louange, c’est un éloge ! Que dis-je c’est un éloge, c’est un panégyrique. Dans un article paru sur Wired, Alex Davies, le spécialiste transport du site fait donc l’éloge du « roi des Martiens », « rassembleur des continents. Du moins, si ses fusées de voyage décollent ». Pourquoi tant de flagornerie teintée d’ironie ? Parce qu’une fois de plus, le patron de Space X et Tesla a fait sensation à l’occasion du forum d’astronautique d’Adélaïde en Australie qui se tenait le 29 septembre dernier.
Des humains sur Mars dès 2024 ?
2024, c’est demain. Et c’est la date fixée par Elon Musk pour installer les premières colonies humaines sur la planète rouge, après avoir lancé deux navettes pour livrer le matériel nécessaire. Prix du ticket pour aller sur Mars, autour de 200 000 dollars. Problème, les fusées et les moteurs qui permettraient un tel trajet (de six à neuf mois) n’existent pas encore. Space X effectue les premiers tests sur le moteur Raptor.
L’entrepreneur a également annoncé qu’il espérait transporter des passagers vers la Lune, mais aussi entre deux villes terriennes, en moins de 30 minutes, et par l’espace. Pour relier Hong Kong à Dubaï ou New York à Paris en si peu de temps, la vitesse de croisière de l’engin spatial devrait être de 27 000 km/h. Une telle vitesse serait possible grâce aux moteurs Raptor, que compte développer Space X. Pour comparaison, ces derniers se veulent trois fois plus puissants que les lanceurs Falcon 9 qui permettent aujourd’hui le ravitaillement de la station spatiale internationale.
Admettons qu’il puisse réaliser la prouesse de développer un moyen de transport sûr par l’espace, reste à savoir si les passagers, qui, à la différence des astronautes ne passent pas leur existence à s’entraîner au voyage dans l’espace et à la vie extraterrestre pourrait supporter un tel trajet, physiquement et psychologiquement.
Classe éco
Côté tarifs, le milliardaire a voulu rassurer les plus sceptiques : un trajet commercial longue distrance terre-terre ne devrait pas coûter plus qu’une « classe éco », a-t-il indiqué sur Instagram. Cette fusée semble être une version miniature de ce qu’Elon Musk présentait en 2016 comme l’Interplanetary Transport System (ITS). Ce dernier était prévu pour mesurer 122 mètres, contre une petite centaine pour la nouvelle version.
Le nouveau projet présenté en Australie se nomme provisoirement BFR pour « Big Falcon rocket » (ou « Big fucking rocket » pour putain de grosse fusée, en Anglais, s’amuse le site Quartz). Et on se demande soudain si Elon Musk n’est pas tout simplement en train de nous mener en bateau.
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