Drones, réalités virtuelle et augmenté, robots sont les nouvelles technologies qui occupent une place croissante dans le monde de l’entreprise. De l’agriculture à l’armée, du commerce à la médecine, de l’énergie à la sécurité, la vague ne fait que commencer. Exemples.
Scène de vie d’une entreprise agricole au XXIe siècle. Dans les champs, des capteurs autonomes et connectés recueillent les données agronomiques essentielles telles que la pluviométrie, le PH du sol ou la présence de nuisibles. Des drones survolent et surveillent les parcelles à la recherche de maladies et évaluent l’irrigation. Des robots reconnaissent et arrachent les mauvaises herbes en autonomie. Les vaches sont munies d’objets connectés qui relèvent leur production de lait, leurs chaleurs et permettent de rationner l’alimentation ou d’effectuer une insémination au moment idéal. A bord de leur tracteur, les agriculteurs consultent des logiciels de gestion des parcelles qui leur fournissent l’ensemble des données récoltées.
Les objectifs de ces évolutions high tech sont multiples : diminuer la pénibilité, réduire les coûts, augmenter et améliorer la productivité. Ces nouvelles technologies permettent aux agriculteurs de récolter un maximum d’informations sur leur parcelle, en temps réel et réduit, afin de prendre les meilleures décisions possible : le champ n’est plus irrigué ou traité de manière systématique, mais selon les besoins. Les « ageekculteurs » sont tellement connectés qu’un Salon International du Machinisme Agricole (Sima) va se tenir à Paris du 26 février au 2 mars. Cette révolution a été enclenchée depuis une petite dizaine d’année dans l’agriculture. Elle l’est aujourd’hui dans d’autres domaines. L’industrie est devenue 4.0, la médecine se robotise… Les drones, la réalité virtuelle et les robots sont les principales technologies concernées.
Des drones pour l’inspection Il a beaucoup été question de drones livreurs avec Amazon. Le géant du commerce électronique effectue des essais avec sa filiale Amazon Prime Air, avec l’idée de livrer de petits colis en un temps record. Mais les secteurs dans lesquels les petits engins volants sont déjà utilisés et où ils ont le plus de potentiel, sont l’armée, l’agriculture et le bâtiment. « Les drones professionnels ont un avenir prometteur dans le secteur de l’énergie », ajoute le cabinet de conseil Sia Partners. Ils permettent l’inspection des zones à risque comme les plate-formes offshores, les centrales nucléaires, les méthaniers, et ils facilitent la maintenance des panneaux solaires ou des barrages. EDF énergies nouvelles utilise par exemple des drones thermographiques pour étudier les centrales photovoltaïques. Total y a recours pour détecter les fuites de gaz et moins exposer ses salariés.
Réalités virtuelle et augmenté pour la vérification et la maintenance C’est ce que l’on appelle l’industrie 4.0. Des objets connectés couplés à la réalité virtuelle ou à la réalité augmentée permettent de guider les ouvriers et les ingénieurs dans leurs tâches. Principal outil, la CAO, ou Conception Assistée par Ordinateur. Il s’agit d’une maquette numérique et en 3D qui permet de superposer la maquette numérique à la réalité et de vérifier – par exemple – l’emplacement d’une pièce. Airbus n’utilise plus de plan pour contrôler ses avions, mais des tablettes qui confrontent le réel au virtuel. Durant la phase de production, les vérifications se font plus rapidement et avec plus de précision. Grâce aux capteurs, les entreprises peuvent aussi effectuer de la maintenance prédictive, à savoir le remplacement ou la réparation d’une pièce dès la captation à distance des premiers signes d’usure. La panne sera évitée.
Des robots pour la précision et la formation Aux Etats-Unis, 80 % des opérations de la prostate sont réalisées par chirurgie robotique. Avec pour objectif de donner une plus grande dextérité et une plus grande précision aux gestes du chirurgiens, les robots sont de plus en plus utilisés dans les blocs opératoires. A la différence de l’humain, le robot ne tremble pas. L’avantage est incontestable lors d’une opération du cerveau… Mais les robots médicaux coûtent très cher. Leur prix, plus de deux millions d’euros pour un robot chirurgical Da Vinci, ralentit leur installation en France. En revanche, les facultés de médecine développent des modules de formation d’un genre nouveau. Elles proposent à leurs étudiants de s’exercer sur des mannequins haute fidélité, des serious games en 3D ou des simulateurs procéduraux. A Paris, iLumens permet d’acquérir les gestes techniques avant de s’occuper d’un vrai patient, comme le font les pilotes de ligne avec les simulateurs de vol.
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