Droit à l’oubli : en un peu moins de quatre ans, Google a reçu 655 429 demandes de suppressions de résultats de recherche, dont 141 000 depuis la France. Le 13 mai 2014, la Cour de justice de l’Union européenne entérinait la notion de « droit à l’oubli » qui permet à un particulier de déposer une demande auprès du moteur de recherches. Lundi, l’entreprise publie un rapport pour faire le point sur le droit à l’oubli. Google accède à seulement 43,3% des requêtes.
Disparaître d’Internet, au moins partiellement. Les raisons peuvent être variées, de l’ancienne affaire judiciaire diffusée dans la presse au commentaire un peu gênant déposé aux temps de Skyblog en passant par les annuaires et les réseaux sociaux.
655 429 demandes, dont 141 000 en France, et plus de 2,4 millions de liens, dont 494 000 en France, ont fait l’objet d’une demande de suppression dans les résultats de recherche, indique Google dans son « Rapport de transparence » publié ce lundi. Toutes au nom du droit à l’oubli.
Le 13 mai 2014, la Cour de Justice de l’Union européenne entérinait la notion de « droit à l’oubli » : les internautes européens ont depuis cette date la possibilité de déposer un dossier auprès des moteurs de recherches afin d’être déréférencés, c’est-à-dire de ne plus voir un lien associé à son nom. Sous certaines conditions. Les liens jugés « inadéquats, pas ou plus pertinents, ou excessifs » doivent automatiquement faire l’objet d’une suppression.
Reste que Google n’a accédé qu’à 43,3% des demandes de suppression, l’entreprise analysant au cas par cas les dossiers. Un peu plus pour la France avec 48,5% des liens supprimés après demande. L’entreprise précise qu’elle « refuse de supprimer une page si elle estime qu’elle contient des informations qui relèvent de l’intérêt général ».
Particuliers en tête
Selon Google, les particuliers sont à l’origine de près de 89% des requêtes. Dans les 11% restants, 40% sont des mineurs, 21% des personnes morales (entreprise ou association), 20% de représentants gouvernementaux et 14% de personnalités publiques.
Les annuaires (19%), les articles d’information (18%) et les réseaux sociaux (12%) sont en tête des demandes de déréférencement. L’annuaire 118 712 devance Facebook, Twitter et Youtube. C’est sur les annuaires et les réseaux sociaux que le pourcentage de suppression dépasse 50%. En revanche, les demandes sont moins entendues quand il s’agit de sites gouvernementaux qui recensent notamment les décisions judiciaires.
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