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Comment Facebook Traque Les « Fake News »

© Getty Images

Le réseau social a officiellement lancé son fameux « Journalism Project » destiné à développer de nouvelles synergies avec les principaux acteurs du monde de la presse.

Pour moult observateurs, le réseau social pourrait devenir à terme – si ce n’est déjà le cas – un média à part entière tant les frontières peuvent être parfois poreuses entre les deux univers. Le groupe de Mark Zuckerberg l’a résolument compris a dévoilé ce mercredi son « Journalism Project ». Objectif affiché : développer et entretenir des liens avec les professionnels de l’information et ainsi faire office de plaque tournante, ou « d’intermédiaire » entre ses utilisateurs et l’information. Une véritable « zone tampon », en somme, qui permettra notamment de sélectionner du contenu « sourcé » et de qualité afin de faire barrage aux fameuses « fake news » qui pullulent sur internet.

Une diffusion de « fausses informations » et calomnies en tout genre qui avait atteint son paroxysme au cours de la campagne présidentielle américaine où Facebook, critiqué pour son incapacité à séparer « le bon grain de l’ivraie » avait subi les foudres de l’opinion et des professionnels des médias. De facto, en cette période particulièrement exposée, les lacunes du réseau social avaient été particulièrement mises en lumière.

Lutter contre les « fake news » et autres « hoax »

Pour tenter de remédier à cela, le réseau social avait déjà annoncé, la semaine dernière, le recrutement de Campbell Brown, ancienne journaliste de CNN, qui devrait donc piloter ce programme baptisé – de manière quelque peu grandiloquente et surannée – « Journalism Project ». Le réseau social a d’ores et déjà indiqué qu’il travaillerait « en étroite collaboration » avec des tierces parties notamment pour « aider les internautes à décider quelles sources étaient fiables ». Sans plus de précisions en l’état sur la manière de faire ni sur lesdites « tierces parties ».

Dans cette sempiternelle lutte contre les rumeurs et autres « hoax », Facebook a précisé qu’il testera une fonctionnalité sur Instant Articles permettant aux internautes d’accéder simultanément à plusieurs articles de leurs thématiques favorites, regroupés ensemble. Une manière, en somme, de « croiser ces sources », vertu cardinale du journalisme. L’accent sera également mis sur l’amélioration des formats de « storytelling », comme Live, 360 et Instant Articles, qui propose dans le fil des internautes des articles de presse destinés à une consultation rapide sur mobile.

« Ecosystème de l’information »

« Nous tenons beaucoup à assurer qu’un puissant écosystème de l’information et du journalisme puisse prospérer », a déclaré Fidji Simo, directeur de produit sur un blog du réseau, relayé par Reuters. Un « écosystème » qui n’oublie pas également de « soigner » les journalistes. En effet, l’outil « CrowdTangle », permettant notamment de suivre et repérer les sujets et les tendances susceptibles de « faire le buzz » sur les réseaux sociaux, deviendra accessible gratuitement aux journalistes… dont le titre est partenaire de Facebook.  Dans un registre plus « commercial », le groupe plancherait également sur l’introduction de publicité dans les vidéos.

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