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Comment eBay transforme son modèle pour prolonger la durée de vie des objets ?

Céline Saada-Benaben, Directrice générale d’eBay France.Céline Saada-Benaben, Directrice générale d’eBay France.

Conscient que la course effrénée aux objets neufs n’est pas compatible avec l’urgence climatique, le géant de l’e-commerce eBay repense son modèle pour inciter davantage à la réparation et à favoriser les objets de seconde main et reconditionnés. La plateforme vient de lancer en septembre un nouveau service pour aider les consommateurs à prolonger la vie de leurs objets grâce à la réparation.

Il est estimé que 84% des Français seraient prêts à apprendre à réparer leurs appareils électriques. C’est ce qui a motivé la plateforme d’e-commerce eBay à lancer en septembre dernier le service en ligne « eBay réparation ». Une nouvelle offre qui accompagne les utilisateurs du diagnostic à la réparation de leurs appareils et s’inscrit dans la continuité de ses engagements pour une consommation plus raisonnée, près d’un an après avoir déclaré ne plus participer à Black Friday.

À cette occasion, eBay et Ipsos se sont associés pour produire une étude sur le rapport des Français à la réparation. Entre les bricoleurs du dimanche, les adeptes de la slow-life et d’une consommation plus durable ou encore les fans de DYI, les résultats confirment l’ancrage de ces pratiques plus responsables. La réparation et la création d’objets en font partie et 40% des Français jugent que l’accès aux pièces détachées reste encore un frein sérieux.

« Notre mission aujourd’hui chez eBay, c’est de tout faire pour prolonger la vie des objets. Les 3 leviers pour remplir cette mission sont la seconde main, la réparation et le reconditionné, présentait Céline Saada-Benaben, Directrice générale d’eBay France, lors du sommet du développement durable organisé par Forbes France en juin dernier. De nombreuses études démontrent qu’il est plus écologique de réparer sa voiture plutôt qu’en acheter une neuve, même si elle consomme moins. C’est le même constat pour le petit et gros électroménager, les ordinateurs, les smartphones, les vêtements… Le stock mondial de produits et de pièces détachées en circulation est suffisant et notre rôle est de faciliter leur accès tout en accompagnant nos utilisateurs ».

Favoriser la seconde main à tout prix

Il faut dire que la plateforme d’e-commerce n’en est pas à son coup d’essai et promeut activement la seconde main plutôt que l’achat de produits neufs. Et pour cause : d’après une étude d’eBay menée en partenariat avec Ipsos au printemps dernier, près de 2 milliards d’objets restent inutilisés dans nos placards. Le potentiel en matière d’économie circulaire est avéré, d’autant plus que la grande majorité des Français s’adonne déjà à la revente d’objets en ligne, notamment lors des fêtes de Noël. Plus qu’un simple tri d’objets inutilisés, les consommateurs y voient un complément de revenu – bienvenu en période d’inflation.

« eBay, c’est environ 134 millions d’utilisateurs actifs dans le monde, présente Céline Saada-Benaben. Notre responsabilité est importante et cela concerne la nature même de notre business model. Aujourd’hui 80% de l’empreinte est située au niveau de la fabrication, il est donc urgent de ralentir la fabrication d’objets neufs. En tant que marketplace, nous ne pouvons pas agir directement sur ce point mais nous pouvons tout faire pour prolonger la vie des objets déjà existants. Et nous comptons nous appuyer sur la seconde main, la réparation et le reconditionné. »

Rendre la seconde main désirable

Tout l’enjeu reste de parvenir à rendre ces nouvelles pratiques désirables auprès des consommateurs. « Il y a un enjeu de convaincre les utilisateurs que le « non neuf » n’est ni ennuyeux, ni moche, mais au contraire, c’est la possibilité de pouvoir faire un choix plus personnel et bon pour la planète », estime Céline Saada-Benaben. Le discours anxiogène ou contraignant n’est pas fédérateur et nous avons choisi d’aborder ce sujet avec plus de légèreté, de manière à le rendre plus accessible et plus audible ». Et puisque 80% des Français semblent percevoir ces nouvelles pratiques comme un loisir à part entière, la consommation responsable a de beaux jours devant elle.

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