Chez Facebook, il semblerait que les lignes de codes produites par les ingénieures sont moins respectées que celles de leurs homologues masculins, selon deux études internes.
Après Uber et son manque de parité, Google et ses écarts de salaires abusifs, c’est au tour de Facebook de montrer de quoi la société est capable en matière de sexisme avec deux études révélées par The Wall Street Journal. Non seulement, il n’y a que 33 % de femmes parmi les salariés, 17 % à des postes techniques et 27 % à des postes de direction, mais les ingénieures seraient moins écoutées que leurs homologues masculins. Une première étude émanant d’un ancien employé révèle que les lignes de code écrites par des ingénieures avaient moins de chance d’être validées par leur système d’évaluation interne, comme si leur travail était plus rigoureusement scruté. Alarmé par ces résultats, Facebook a commandé une deuxième étude auprès de Jay Parikh, « vice-president of engineering » au sein de la société, qui a montré que ces « refus » liés au code étaient imputables aux rangs des ingénieurs (au nombre de huit chez Facebook), et non au genre. Cependant, des salariés de l’entreprise supposent que les ingénieures ne peuvent pas progresser aussi vite que leurs homologues masculins, ou qu’elles quittent le réseau social avant d’être promues. L’un dans l’autre, cela signifie que le taux de rejet du code issu des ingénieures atteint 35 %.
Un problème sectoriel
Sans accès à ces études, il est difficile de vérifier la méthodologie ou d’analyser les résultats. Contacté par The Wall Street Journal, le réseau social a qualifié la première étude d’« incomplète et inexacte », basée sur des « données incomplètes », mais n’a pas hésité à confirmer les résultats de Jay Parikh. Comme le réseau social l’a confirmé à The Verge : « Comme nous l’avons expliqué, The Wall Street Journal s’appuie sur une analyse incomplète et inexacte, réalisée par un ancien ingénieur de Facebook avec un ensemble de données incomplètes. Tout écart significatif basé sur les données intégrales est clairement attribuable à l’ancienneté de l’employé, et non au genre. En fait, cette disparité ne fait que confirmer un défi que nous avions précédemment souligné : le nombre d’ingénieures senior, chez Facebook et dans l’ensemble du secteur, est insuffisant. » C’est le cas également en France où l’on ne compte que 21 % de femmes ingénieures. Mais, c’est surtout un moyen pour Mark Zuckerberg de détourner l’attention. C’est presque un fait : soit les développeures ont du mal à faire valoir leur travail à cause des vérifications multiples de leurs collègues masculins, soit elles n’obtiennent pas de promotion en raison de leur genre.
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