BMW a présenté sa première moto sans pilote il y a quelques semaines sur le circuit automobile de Miramas en Provence. Le prototype utilise l’intelligence artificielle et est inspiré de la BMW R 1200 GS, modèle le plus vendu du constructeur.
Développé par l’ingénieur Stefan Hans et son équipe, la moto a démarré, accéléré, tourné et ralenti jusqu’à l’arrêt complet en toute autonomie.
Après les voitures et les semi-remorques, voici les motos autonomes
Malgré une sensation incroyable en voyant cette moto rouler sans conducteur sur un circuit, BMW a déclaré n’avoir aucune intention de commercialiser une « moto totalement indépendante », au moins dans un futur proche. Le constructeur a également indiqué que la technologie utilisée servirait à développer des systèmes et fonctionnalités afin de rendre les déplacements en moto plus sûrs et agréables.
« Les motos sont dangereuses par définition »
C’est ce qu’explique le PDG et fondateur de l’entreprise Visible Energy, Marco Graziano, qui roule depuis toujours en Ducati. « La sécurité dépend des compétences du conducteur, de sa détermination et des lois universelles du hasard. »
Selon BMW, ce prototype entièrement robotisé doit acquérir davantage de connaissances sur la dynamique de conduite pour détecter rapidement les situations dangereuses. Il est également question d’accompagner le conducteur avec des systèmes de sécurité appropriés lorsqu’il tourne aux intersections ou freine brusquement, par exemple.
BMW est loin d’être le seul fabricant à travailler sur une moto entièrement autonome
Il y a trois ans, Yamaha dévoilait son Motobot, un « motard robot humanoïde » développé en partenariat avec le cabinet de recherche californien SRI International à Menlo Park.
Plus tôt cette année, au salon consacré aux innovations technologiques Consumer Electronic Show, le constructeur de motos japonaises a dévoilé sa preuve de concept : Motoroid. Cette moto utilise l’IA ainsi qu’une technologie d’auto-équilibrage, mais elle n’est pas entièrement autonome.
Lord du CES l’année dernière, Honda dévoilait sa moto à auto-équilibrage (mais pas autonome) : la Riding Assist utilise une technologie robotique pour s’auto-équilibrer au lieu des gyroscopes, plus lourds, qui modifieraient les « sensations » ressenties en conduisant.
L’expert en véhicules autonomes Anthony Levandowski est l’un des pionniers dans le domaine des motos pilotées par IA. Après avoir aidé à construire la première voiture sans conducteur de Google, il a lancé la start-up de semi-remorque, toujours sans conducteur, Otto (acquise plus tard par Uber). Il a construit sa première moto sans conducteur en 2004 pour le DARPA Grand Challenge : la GhostRider. La compétition opposait des véhicules terrestres sans pilote qui devaient parcourir un circuit de manière entièrement autonome.
Bien que la création de Levandowski n’ait pas gagné la compétition (personne n’a gagné cette année-là), elle a dynamisé l’industrie des véhicules autonomes tout entière.
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