C’est un drone qui bât des ailes, comme un oiseau. Baptisé Bionic Bird, cet oiseau rare a été conçu en 2010 par Edwin Van Ruymbeke. Fonctionnant par biomimétisme, car il vole en reproduisant les mouvements de l’oiseau, Bionic Bird est la version futuriste de l’oiseau à élastique Tim, inventé par son propre père.
Au commencement était l’oiseau. Un oiseau mécanique, volant à la force d’un élastique. Edwin Van Ruymbeke est le fils de l’inventeur de Tim, un oiseau à élastique, et un succès dans le monde du jouet depuis les années 1970, toujours en vente aujourd’hui. Devenu grand et ingénieur aéronautique, Edwin Van Ruymbeke travaille plusieurs années dans l’entreprise familiale. Puis décide de lancer la version du futur de ce produit. Un engin de 9 grammes seulement, piloté depuis un smartphone, et dont la seule utilité est de rêver un peu.
« La conception n’a pas été simple. Pour voler, il faut être léger. » Or, pour voler dans le futur, il a fallu remplacer l’élastique par un moteur, des batteries… Une prouesse technique rendue possible grâce à l’arrivée du téléphone portable. « En voyant ces téléphones de plus en plus petits et de plus en plus performants, je n’ai pu m’empêcher de les démonter », raconte Edwin Van Ruymbeke qui récupère le moteur des vibreurs de téléphone, en réduit la vitesse, dépose deux brevets et crée son entreprise en 2010. XTim développe depuis le Bionic Bird, un oiseau directement inspiré de la nature.
Inspiré par la nature, mais développé par l’homme. Le premier brevet concerne le battement des ailes : « c’est simple de mettre des hélices à un drone, plus difficile de reproduire le mouvement d’un oiseau », souligne l’inventeur. L’autre brevet s’applique au système de direction qui permet à l’oiseau de changer de cap rapidement, comme le ferait un colibris.
Biomimétisme
En terme de biomimétisme, Bionic Bird n’est pas le seul engin à s’inspirer de la nature. A la pointe, la firme américaine Boston Dynamics qui crée des chiens, des mules, et toute une ribambelle de quadrupèdes utilisés régulièrement par l’armée. Les avantages de la bestiole sont nombreux : elle grimpe, porte jusqu’à 150 kilogrammes, ne tombe pas même si elle est déstabilisée ou poussée et ceci, précisément parce qu’elle ressemble et agit comme un animal.
Si la première version du Bionic Bird s’adressait essentiellement aux amateurs de modélisme, la deuxième version est tournée vers les curieux des objets connectés. Le Bionic Bird peut être piloté depuis une application mobile. L’engin a bénéficié d’une belle visibilité lors d’une campagne de crowdfunding qui lui a permis d’une part de récolter 160 000 dollars et d’autre part d’apparaître dans la presse tech du monde entier. Depuis, ce drone d’oiseau se rend chaque année au CES de Las Vegas.
Avec un chiffre d’affaires de 500 000 euros en 2016, Xtim souhaite « continuer à vendre le rêve de voler comme un oiseau ». Surtout, insiste Edwin Van Ruymbeke, il espère sensibiliser aux modes de transports énergivores en remettant au goût du jour le biomimétisme.
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