Certaines voitures de sport privilégient les performances absolues par rapport à tout autre attribut. D’autres mettent l’accent sur l’implication du conducteur ou privilégient l’esthétique et ne sont pas à la hauteur des performances. L’Aston Martin Vantage Roadster, bien que performant admirablement dans toutes ces disciplines, n’en privilégie aucune.
Au contraire, cette voiture a beaucoup de caractère. De son allure superbe à sa bande sonore de V8 furieux et vrombissant, en passant par ses grandes performances et sa valeur de marque de premier ordre, on ne peut qu’admirer l’Aston. Je dirais même que son nom est suffisant pour convaincre. L’Aston Martin Vantage Roadster. Ici, on ne s’embarrasse pas de chiffres et d’acronymes.
Avant de s’installer derrière le volant, il convient de noter la nouvelle calandre et le nouveau pare-chocs au design très amélioré. Désormais disponible en option sur les versions coupé et cabriolet de la Vantage.
Le reste n’a pas besoin d’être présenté : il s’agit d’une voiture de sport robuste, mais pas intimidante, à deux places, à moteur avant et à propulsion arrière, avec un gros V8 à l’avant, une capote automatique pliante et un coffre suffisamment grand pour accueillir des clubs de golf (et le parapluie Aston inclus, bien sûr). C’est la recette de la voiture de sport par excellence.
La Vantage Roadster partage le même V8 bi-turbo de 4,0 litres dérivé de Mercedes AMG que son homologue coupé, développant 503 chevaux et 505 lb-pi de couple. Le temps de passage de 0 à 100 km/h est inférieur d’un dixième à celui du coupé, mais reste suffisamment rapide (3,7 secondes), tandis que la vitesse de pointe est de 300 km/h.
La voiture est équipée d’une boîte de vitesses automatique à huit rapports qui, lorsque l’envie vous prend, peut être commandée par une paire de palettes surdimensionnées et tactiles derrière le volant. Le coupé est également proposé avec une boîte manuelle à sept rapports, on peut donc supposer que cette option sera également proposée au Roadster à un moment donné.
Une autre donnée clé est la rapidité avec laquelle l’Aston peut lever et abaisser son toit entre les conditions météorologiques changeantes, seulement 6,8 secondes pour l’ouvrir et 6,7 secondes pour le fermer, tout en conduisant jusqu’à 50 km/h. Le prix de la Vantage Roadster est de 147 000 dollars aux États-Unis (122 200 euros).
Lorsque l’on s’installe au poste de conduite bas, on remarque rapidement que l’habitacle est également le même que celui du coupé, ce qui signifie beaucoup de boutons. Il faut un peu de temps pour s’habituer au trackpad de style ordinateur portable, fourni par Mercedes, qui permet de naviguer dans les menus et d’entrer les adresses avec des lettres tracées maladroitement avec l’index.
Bien qu’il soit facile de critiquer l’Aston pour sa cabine old school, je m’y suis habitué au cours d’un week-end. Ce n’est pas le dernier cri en matière de technologie intérieure, loin de là, mais vous ne vous en soucierez pas du tout au moment où vous appuierez sur le bouton du démarreur et que le V8 s’animera.
En mode Sport, qui est le réglage par défaut et le plus maîtrisé proposé, le moteur s’installe rapidement dans un ralenti tranquille. La boîte à 8 vitesses passe les rapports très rapidement. Lorsqu’il y a des embouteillages, le système stop/start épargnera aux piétons le grondement du V8 à l’arrêt. Jusqu’ici, tout est calme.
Mais aussi détendu que soit le mode Sport, vous aurez envie d’appuyer sur le bouton du volant sous votre pouce droit dès que vous sortirez de la ville, pour faire passer la transmission en Sport Plus et faire sortir tout un orchestre de bruits des doubles sorties d’échappement.
Comparée à toutes les berlines à hayon et à tous les SUV gonflés à bloc qui se frayent un chemin à travers la ville avec beaucoup d’artifices et des bruits identiques délivrés par ordinateur à chaque changement de vitesse, la Vantage est brutalement, sans aucune honte, authentique.
Durant mon essai de l’Aston Martin Vantage Roadster, chaque grognement, bang, crépitement et éruption m’a fait rire et sourire comme un enfant. C’est une bande sonore de voyou, c’est certain, mais elle est émise par une voiture qui a plus qu’assez de charme pour s’en sortir.
Le mode Track est peut-être, comparé aux autres modes, un peu « ridicule », les bruits ressemblent davantage à des coups de fusil entre chaque changement de vitesse à plein régime. C’est dans le mode Sport Plus que l’Aston donne le meilleur d’elle-même.
Et contrairement à une grande partie de la brigade pop-and-bang auto-tunée, la Vantage a la performance pour correspondre à la piste sonore. Pas aussi délicate ou précise qu’une Porsche 911 – peut-être même un peu grossière en comparaison – la Vantage a un caractère bien à elle. C’est plus une muscle car britannique qu’une championne des courses sur circuit, et en version Roadster à toit souple, ce rôle lui convient parfaitement. Elle est toujours assez rapide pour la route, possède une direction rapide bien que légèrement engourdie et sortira rapidement du droit chemin si on la provoque, mais on sent qu’elle est plus adaptée aux balades sur le terrain.
Tout comme le groupe motopropulseur peut être réglé selon trois modes à l’aide d’un bouton situé à droite du volant plat, il en va de même pour la suspension avec un bouton situé à gauche. Le mode Sport par défaut est le plus logique, avec peut-être l’utilisation occasionnelle du mode Sport Plus, plus ferme, pour une conduite plus solide sur les routes lisses. Le mode Track, comme son nom l’indique, est trop exigeant pour la voie publique. Et si ce mode est destiné aux pistes de course lisses, la Vantage, surtout en version Roadster, ne sera probablement jamais votre premier choix pour une journée sur circuit.
Il s’agit plutôt d’une voiture de grand tourisme. Une voiture capable d’atteindre les 100 km/h en moins de quatre secondes, de frôler les 200 km/h, d’émettre une bande sonore des plus spectaculaires et de se divertir sur une route sinueuse, bien sûr. Mais c’est aussi la voiture la plus à l’aise lors d’un week-end de vadrouille ensoleillé : le vent dans les cheveux, le soleil sur le visage et le V8 dans les oreilles.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Alistair Charlton
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