Les sorties de trois modèles – Apple SE, 7 et 7 Plus – de smartphone doivent compenser un début d’année inédit marqué par une baisse des ventes. La firme de Cupertino dirigée par Tim Cook connaît une baisse des ventes trimestrielles, une première depuis le lancement de la série iPhone en 2007.
L’heure du changement technologique a sonné pour la marque à Pomme. Le géant américain des produits électroniques grand public Apple vient de fixer à septembre 2016 la sortie de l’iPhone 7, le dernier smartphone de sa série phare lancée à l’été 2007. Sa commercialisation, effectué sept mois après la sortie de l’iPhone SE, se présente comme un tournant décisif pour la firme de Cupertino après un premier trimestre 2016 décevant sur le plan des ventes.
Le directeur général d’Apple, Tim Cook, avait prédit dès janvier dernier ce scénario inédit pour sa société qui fête cette année ses 40 ans. La firme de Cupertino a enregistré en mars 2016 une baisse des ventes trimestrielles pour la première fois depuis le lancement de la marque iPhone en 2007. Les revenus du groupe américain ont été impactés par le recul de 16% des ventes entre mars 2015 et mars 2016. Le chiffre d’affaires a atteint 50,6 milliards de dollars (44,8 milliards d’euros) à l’issue de la même période, soit une baisse de 13 % sur un an. Le bénéfice net a baissé de 22% à 10,5 milliards de dollars (9,3 milliards d’euros). Ces mauvais résultats se répercutent sur l’action Apple à la Bourse de New York avec une perte virtuelle de 46 milliards de dollars (40,8 milliards de dollars) de capitalisation boursière, soit une chute de près de 8% des échanges électroniques au Nasdaq. Apple se classe au huitième rang des plus grandes entreprises au monde selon le classement Forbes Global 2000 réactualisé en mai 2016. La capitalisation boursière de la marque à la pomme 586 milliards de dollars (513,3 milliards d’euros).
Happy Birthday, Apple! Celebrating 40 years & looking forward to many more decades of innovation. @zanelowe pic.twitter.com/5lUDP1cAjw
— Tim Cook (@tim_cook) April 2, 2016
La Chine, marché porteur d’Apple depuis le début des années 2010, a aussi du plomb dans l’aile. Les ventes d’iPhone ont connu une baisse de 26% à l’issue du premier trimestre 2016 en République de Chine. Tim Cook s’est décidé à amorcer une politique de diversification de ses activités avec l’investissement pour un milliard de dollars en mai 2016 dans Didi Chuxing, le leader chinois du service de transport avec chauffeur (VTC). Le rival de l’américain Uber, dont le concurrent d’Apple détient des participations à hauteur de 258 millions de dollars (228,6 millions d’euros) depuis août 2013, revendique 300 millions d’utilisateurs en Chine.
Des tarifs et des designs revus et corrigés
Et le phénomène de sortie perpétuelle d’un produit légèrement modifié a fini par lasser une partie des consommateurs de smartphones. Le lancement fin mars 2016 de l’iPhone SE, au design plus petit et au prix plus abordable (489 euros à 589 euros), ne rassure pas pour autant les prévisionnistes. Apple a enregistré une baisse de neuf millions des ventes de smartphones en un an, avec 51 millions d’iPhone écoulés au cours du premier trimestre 2016. Apple va profiter du WWDC 2016 qui se tient du 13 au 17 juin à San Francisco pour annoncer l’incorporation de nouvelles avancées technologiques dans l’iPhone 7 et l’iPhone 7 Plus commercialisés à la rentrée 2016. Le modèle premium jouira d’un double capteur à la connexion facilitée et doté de la technologie du Dual Lens élaborée par le sud-coréen LG Innotek.
Outre ses produits, Tim Cook a initié une révolution dans l’utilisation et la commercialisation de ses applications. Le magasin en ligne Apple Store introduira pour la première fois de la publicité et les développeurs d’applications ne verseront plus, à partir du 13 juin 2016, que 15% de leur profit issu des abonnements souscrits depuis plus d’un an par l’utilisateur. Apple ponctionnait jusqu’à présent 30% des montants payés dans le cadre d’un versement unique au moment du premier téléchargement ou du versement régulier pour un abonnement à un service ou des contenus en ligne. L’autre évolution se trouve du côté de l’ouverture aux fidèles du concurrent Android. Les développeurs de la firme de Cupertino planchent sur l’ouverture de la messagerie iMessages aux utilisateurs du système d’exploitation mobile Android. Une version payante pourrait être proposée à cette tranche de consommateurs inexploitée pour le moment par la firme fondée en 1976.
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