Un juge fédéral de Seattle a décidé qu’Amazon et Apple devront faire face à une plainte antitrust accusant les deux géants de la technologie de gonfler les prix de l’iPhone et de l’iPad sur le site web de commerce électronique d’Amazon, ce qui constitue la dernière plainte en date accusant Amazon de pratiques monopolistiques.
Faits marquants
- Dans un document déposé jeudi, les plaignants affirment que le prix d’un iPad acheté par l’un d’entre eux sur Amazon a été gonflé en raison du « Global Tenants Agreement », un accord qui oblige Amazon à n’autoriser que les revendeurs agréés par Apple à utiliser la place de marché d’Amazon, en échange de quoi Apple fournit à Amazon des produits à prix réduit.
- Les plaignants ajoutent que l’accord a provoqué une augmentation artificielle du prix et a éliminé ou réduit les prix inférieurs qui auraient pu être fournis par les revendeurs – notant que le nombre de revendeurs Apple tiers sur Amazon est passé de plusieurs centaines à seulement sept après l’entrée en vigueur de l’accord.
- Apple a fait valoir dans une motion de rejet en mars que l’accord limitait le nombre de revendeurs vérifiés afin de lutter contre la vente de produits Apple contrefaits.
- L’affaire doit encore faire l’objet d’une procédure de collecte de preuves.
- Amazon a refusé de commenter le procès, tandis qu’Apple n’a pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires de Forbes.
Contexte clé
Ce procès n’est pas le seul auquel Amazon doit faire face en matière de pratiques tarifaires. Il y a deux mois, un juge d’un tribunal de l’État de Californie a rejeté la demande d’Amazon de rejeter une autre plainte liée au droit de la concurrence déposée par le procureur général de Californie, Rob Bonta, selon laquelle l’entreprise aurait forcé des vendeurs tiers à adopter des politiques aboutissant à des « prix artificiellement élevés ». Les accords conclus avec les vendeurs menaceraient de sanctions les marchands qui proposeraient des prix plus bas pour leurs produits sur d’autres sites web. Amazon a déclaré que si l’action en justice aboutissait, elle serait contrainte d’augmenter ses prix, arguant que les consommateurs finiraient par payer plus cher leurs produits. En avril, M. Bonta a révélé ce qu’il a qualifié de preuves supplémentaires dans le cadre de l’action antitrust intentée contre Amazon. L’un des points sur lesquels M. Bonta a insisté est lié aux effets de la politique de prix d’Amazon. En effet, M. Bonta a fait référence à une note interne d’Amazon indiquant que son équipe chargée des marques avait reçu des plaintes selon lesquelles sa politique encourageait les vendeurs à augmenter leurs prix sur les sites web de ses concurrents.
Nombre important
127,4 milliards de dollars (118,5 milliards d’euros). C’est le montant du chiffre d’affaires enregistré par Amazon au premier trimestre de cette année.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Antonio Pequeño IV
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