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Le nouveau visage de la Frenchtech New York

Frenchtech

Il y a quelques semaines, un nouveau tandem s’est installé pour piloter la French Tech NY. Nicolas Girard, ingénieur, serial entrepreneur & investisseur CEO de Oxio, et Caroline Winter, consultante en relations publiques et connecteur crossborder bien connue de l’écosystème tech français en Amérique du Nord et plus particulièrement NY où elle a été membre du board de la FT New York de longue date avant d’en devenir co-présidente il y a quelques semaines. 

 

Les membres du board et les co-présidents sont bénévoles comme dans toutes les communautés French Tech d’Amérique du Nord d’ailleurs.

La mission des communautés FT à l’étranger est de faire rayonner la tech par les Français et pas uniquement provenant de France. Ces succès de ces entrepreneurs français en dehors de l’Hexagone, à l’instar de Nicolas Girard, Christine de Wendel (à Atlanta avec Sundays), Renaud Déraison (Tenable), Olivier Pomel et Alexis Lequoq (Datadog), Emmanuel Strachnov (Bubble), Alex Bouaziz (Deels), Mathilde Colin (Front), permettent de multiplier les opportunités de tisser des liens de confiance avec l’écosystème local des partenaires business, talents et investisseurs et autres.

 

#1. 10 mois pour dérouler un projet ambitieux à la hauteur des nombreux enjeux qui s’annoncent

L’arrivée d’Emmanuel Macron a indéniablement permis d’accélérer le développement des entreprises innovantes de la « French Tech » avec un système de  financement très structuré et mieux dotés grâce, entre autres à la BPI, aux fonds dédiés par industrie et des dispositifs fiscaux incitatifs. Mais on est encore loin du modèle américain très souvent privé et avec des capacités financières considérables qui a su mettre en place des parcours de détection de sociétés à fort potentiel en amont, des systèmes de financement capables de prendre le relais immédiatement (de l’amorçage jusqu’à la mise en bourse) avec des fonds comme Blackstone, Apollo ou SoftBank (Japon).

 

#2. Plus d’agilité et de dynamisme pour la French Tech

Peer mentoring, programme de coordination des bénévoles, programme d’Office Hours avec des entrepreneurs, mais aussi des experts locaux pour répondre à des problématiques spécifiques aux entrepreneurs (investisseurs, avocats, comptables, marketing/Com, RH etc.). Rassembler les communautés locales via des évènements online ou présentiels pour mettre en valeur les entrepreneurs du réseau à NYC ou en Amérique du Nord (le 8 mars, l’association des anciens de HEC à NYC et la FT NYC s’associent pour célébrer l’entrepreneuriat au féminin, le retour de la grande soirée Frenchtech NYC avant l’été, le French Tech America Online Summit à la fin de l’année qui rassemble les 12 communautés Frenchtech en Amérique du Nord etc…)

Conseiller les entreprises innovantes françaises qui souhaitent s’installer et s’accélérer aux USA (par croissance organique ou externe).
Aider les sociétés françaises déjà établies en Amérique du Nord et celles nouvellement arrivées (Les besoins n’étant pas les mêmes).
Inciter les Français ayant réussi dans la tech aux USA à investir dans des sociétés en croissance et apporter leurs conseils et réseaux pour faire éclore de nouveaux succès.

Les Français possèdent de nombreux atouts, à commencer par la qualité des ingénieurs, unanimement reconnue dans le monde entier, et un sens de l’innovation qui ont fait le bonheur des GAFAM et autres (comme Luc Julia, concepteur de SIRI chez Apple, ou Jérôme Pesenti, patron du département AI chez Facebook)

Les investisseurs, les talents, le réseau clef du succès 

Mettre en place une meilleure coordination entre toutes les communautés Frenchtech d’Amérique du Nord pour mutualiser les moyens et les connaissances sur la toute région (USA & Canada).
Sélectionner et promouvoir des sociétés françaises en forte croissance et en quête de financement au niveau régional (USA, Canada) pour les présenter aux VC américains ou français basés aux USA. 
Donner la possibilité pour les entrepreneurs français établis de partager des réseaux économiques et politiques, organiser des entrevues rapides avec des partenaires stratégiques (avocats, experts comptables, etc.)

#3. Utiliser au mieux les ressources internes de la Frenchtech aux USA et au Canada

Création d’un hub de partage d’informations entre les différentes antennes de la French Tech d’Amérique du Nord.

Assurer une autonomie financière pour déployer des projets et un suivi professionnel (pouvoir embaucher des permanents et ne pas se reposer que sur des bénévoles), chacune des antennes de la Frenchtech doit assurer une très grande partie de son financement en cherchant des partenaires privés sponsors, donateurs, le gouvernement n’accordant que peu de moyens pour les budgets de fonctionnement.
Relancer la coopération avec Business France sur certains projets en local (Amérique du Nord). Une meilleure coordination entre les partenaires de part et d’autre permettra in fine d’avoir plus d’impact. Frederic Rossi a cette volonté.
Travailler avec la Mission French Tech à Paris pour une meilleure coordination au niveau de la zone Amérique du Nord.
La nouvelle équipe souhaite aussi mettre un place un véritable outil pour mesurer l’impact des actions menées (moyens humains et financiers, temps passé)

Revitaliser cet écosystème en impliquant les entrepreneurs à participer en tant que mentor ou connector, mettre en place une coordination des bénévoles qui sont très nombreux à offrir leur aide pour développer ces programmes.
La French tech c’est aussi la possibilité de mettre en avant la compétence des ingénieurs français « French talent touch ».
S’inspirer de modèles qui fonctionnent déjà ailleurs et faire force de propositions aux instances gouvernementales.
Ex : des structures de mentoring comme Y Combinator avec une approche pragmatique qui ont permis d’accélérer des leaders de la Tech comme AirBnb, Stripe, Spotify ou Coinbase.

La French Tech à l’étranger : un vivier d’experts & de compétences inexploités

Austin : secteur Energie notamment ou LA pour la partie mobilité/ smart cities, et aussi Miami avec sa proximité avec le marché LatAm et Raleigh research Triangle. Toutes ces communautés ont en commun une proximité forte avec d’excellente université tech (Georgia Tech pour Atlanta, Texas University, MIT/Harvard, etc.)

L’enjeu pour la French Tech en Amérique du Nord est aussi d’identifier et rassembler ces Français de la tech basés aux US; y compris en dehors des communautés labellisées. Phoenix, Seattle, Pittsburgh, Michigan ou ailleurs. 2020 et la pandémie ont mis en lumière la présence de ces acteurs en dehors des grandes métropoles.

 

 

#4. Contribuer à la création de gros acteurs français du financement de croissance pour créer des futurs Google ou Amazon

Mais le vrai challenge de la French Tech est de contribuer à ce que des acteurs du financement français soit en mesure de devenir « Lead Investors » comme peuvent l’être Softbank ou Tiger capables d’investir plusieurs milliards de dollars sur une société en un temps record.
Des effort au niveau européen ont été fait, notamment le dispositif « Scale up ».
C’est la condition sine qua non pour que des Techs françaises puissent devenir leaders au niveau mondial, le rester et que la création de valeur puisse profiter un peu plus aux investisseurs hexagonaux..
La technologie française n’a pas encore de décacorne (ndlr. 10 milliards de dollars de capitalisation) ou de leader mondial à l’image de société comme Spotify (Suède) cotée au NYSE pour 39 milliards et possédant 180 millions d’utilisateurs à travers le monde.

Identifier le potentiel de croissance parmi « Small tech » innovantes. 

Après quelques années d’euphorie sur les investissements, la faillite de Sigfox va obliger les investisseurs à être plus prudents dans leurs sélections et regarder un peu plus les « Small caps ».
La French tech, étant en contact avec le terrain, pourrait trouver un rôle supplémentaire en recensant les entreprises encore trop méconnues et qui ne sont dans le scope ni des médias ni ceux des investisseurs.

L’arrivée de Clara Chappaz un grand espoir pour la French Tech

Clara Chappaz, la nouvelle présidente de la French Tech, suscite beaucoup d’espoir dans les rangs des acteurs de la technologie française à travers le monde. Sa connaissance de l’entreprise et des États-Unis devraient insuffler un nouveau souffle pour les projets en cours et à venir, une meilleure coordination avec Business France et la BPI. Elle aura 3 ans pour mener à bien sa mission, même si le budget reste identique.

 

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