Abonnement avec publicité sur Netflix : des avantages et des inconvénients

Netflix prévoit de lancer prochainement un abonnement avec publicité. Quels sont les avantages et les inconvénients de ce nouveau système ?

Le principal avantage de cette nouvelle approche basée sur la publicité est que le rapport entre les publicités et le contenu sur Netflix penchera fortement vers le contenu, du moins au début. Selon Bloomberg, Netflix s’efforce de ne diffuser que quatre minutes de publicités pour chaque heure de contenu. Cela signifie qu’il y aura des publicités au début d’un flux et qu’elles seront parsemées tout au long du flux, mais qu’il n’y en aura pas après, et qu’elles seront dans l’ensemble moins nombreuses que celles des concurrents.

Mieux encore, tous les contenus ne comporteront pas de publicités. Au début, du moins, les programmes pour enfants et les films originaux Netflix seront exempts de publicité. La plateforme inclura des publicités dans ses programmes originaux et espère en insérer également dans le contenu de tiers.

Toujours selon Bloomberg, « des studios comme Sony, Universal, Warner Bros et Paramount sont heureux de faire payer Netflix pour des publicités dans de vieux films ou de vieilles émissions qui ont été diffusées à l’origine avec des publicités. Ils sont moins désireux d’autoriser les publicités dans les programmes plus récents. »

Il y a une autre bonne nouvelle : Netflix s’est associé à Microsoft pour la publicité et les deux sociétés se sont engagées à éviter la répétition de publicités gênantes au cours d’une même session de visionnage. Netflix « n’utilisera pas trop de ciblage pour adapter les publicités aux utilisateurs. La plupart des gens verront les mêmes publicités. Et Netflix veut s’assurer que les mêmes spots ne se répètent pas à l’infini », rapporte Bloomberg.

Quiconque est abonné à des services de streaming financés par la publicité, tels que Hulu ou Peacock (qui proposent également des formules sans publicité), sait à quel point il peut être ennuyeux de voir la même publicité quatre ou cinq fois au cours d’un seul épisode.

Les inconvénients

Contrairement à Disney, qui augmente le tarif de l’abonnement à Disney+ pour les abonnés sans publicité tout en maintenant le tarif actuel pour les abonnements avec publicité, Netflix propose en réalité un niveau de prix inférieur pour son offre avec publicité. Toutefois, cela coûterait entre sept à neuf dollars par mois, sans le contenu téléchargeable, trop compliqué à faire fonctionner avec publicité.

En fonction du tarif final retenu par Netflix, les abonnés se verront proposer une option qui représente environ la moitié du coût de l’abonnement actuel le plus populaire, ou environ la moitié du coût de l’offre premium.

Bien que cette offre avec publicité représente des économies importantes, ce tarif reste potentiellement élevé par rapport aux concurrents. Peacock propose une version gratuite, une version avec publicité pour 4,99 dollars/mois et une version premium (essentiellement sans publicité) pour 9,99 dollars/mois. L’abonnement à Hulu coûte 6,99 dollars/mois avec publicité et 12,99 dollars/mois sans coupures publicitaires.

Quoiqu’il en soit, il sera intéressant de voir comment tout cela va s’organiser, quelles autres limitations seront mises en place en termes de résolution d’écran (seule la version premium propose l’Ultra HD) et de nombres d’appareils connectés.

Aujourd’hui, l’on trouve de plus en plus de contenus en streaming accompagnés de publicités. Pour regarder toutes les émissions, il faut s’abonner à un si grand nombre de services différents qu’à un moment donné, c’est comme si l’on payait un abonnement pour le câble.

En fonction de la direction prise par Netflix avec les annulations et les nouveaux contenus, une option moins chère financée par la publicité pourrait ne pas être si mauvaise. Cependant, si ces plans rencontrent un succès, l’on pourrait se retrouver à l’avenir avec des pauses publicitaires de plus en plus longues. Tout cela, ajouté à la répression de Netflix contre le partage de comptes, pourrait mettre un frein à l’ensemble du secteur du streaming et tester la fidélité des consommateurs.

Article traduit de Forbes US – Auteur : Erik Kain

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