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Le Chantier De La 4G À Bord Des TGV Avance

Railway station in Rennes city, Ille et Vilaine, Brittany, France. Railway station line Paris-Montparnasse line to Brest. Creating 1857, buildings were completely renovated in 1992 by architect Thierry Le Berre for setting TGV Atlantique service (high speed train).

À partir du 13 juillet, trois nouvelles lignes à grande vitesse (LGV) seront couvertes en 4G par l’opérateur téléphonique Orange. Après Paris-Lyon et Lyon-Marseille, c’est au tour de Paris-Lille, Paris-Tours-Bordeaux et Paris-Le Mans-Rennes d’être couvertes en 4G. Hors tunnels. Pour chaque ligne, un chantier de plus d’un an – études comprises – s’impose. Ainsi que des dizaines de millions d’euros. 

Sur Paris-Lyon, 160 heures de tests et mesures sur 32 000 kilomètres, soit 50 allers-retours, ont été nécessaires, selon Orange, avant de proposer la 4G dans le train à grande vitesse (TGV) sur ce parcours. L’opérateur téléphonique vient d’annoncer l’ouverture à la 4G de trois nouvelles lignes, dès le 13 juillet prochain : Paris-Lille, Paris-Tours-Bordeaux et Paris-Le Mans- Rennes. Trois parcours qui s’ajoutent aux deux lignes déjà ouvertes, les tronçons Paris-Lyon, depuis février 2016 et Lyon-Marseille, depuis février 2017. « Nous couvrons les lignes TGV en tant que tel. C’est un projet particulier qui mérite des solutions particulières », affirme Nicolas Roy, directeur technique réseaux et services chez Orange. Les autres opérateurs travaillent à cette couverture, avec une stratégie différente. Dans une interview donnée aux Echos, SFR assurait par exemple couvrir le territoire, zone par zone. Si le TGV se trouve sur le chemin, il est inclus dans cette couverture.

Début 2015, a été lancé le programme de co-construction pour accélérer la couverture 4G dans les trains, entre la SNCF, les opérateurs et l’autorité de régulation des communications électroniques et postes (arcep). « Nous avions une forte demande client sur la capacité à naviguer sur Internet dans les trains », rappelle Sébastien Kaiser, directeur connectivité et réseaux chez SNCF. « La demande émanait également des agents SNCF, de plus en plus à être équipés de terminaux mobiles dans le cadre de leur travail. »

Des rames imperméables aux ondes

Donner accès à la 4G dans le train, ce n’est pas aussi simple que de tourner le bouton on/off. « Un train, c’est 800 personnes, soit un petit village, en mouvement », précise Sébastien Kaiser. En mouvement et à plus de 300 km/h. Les contraintes techniques sont donc supérieures à celles du statique. Autre problème, « un train, c’est une cage de Faraday », ajoute Sébastien Kaiser. Autrement dit, « les rames de TGV, notamment pour les trains récents à deux étages, sont presque imperméables aux ondes », précise Nicolas Roy de Orange. L’opérateur possède bien souvent des pylônes à proximité des rails à couvrir, mais ce n’est pas toujours adapté au dispositif particulier que requiert un TGV. Sur le Paris-Lyon, un pylône est nécessaire tous les 2,5 kilomètres, ceci afin d’assurer la continuité du signal. Et un pylône représente en moyenne 150 000 euros. 

Le 21 juin, l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (arcep) publiait son rapport sur la qualité des services mobiles. Résultat, à bord des dix TGV étudiés par l’autorité, 72% des pages web sont chargées en moins de dix secondes chez Orange, 61% chez SFR et 59% chez Bouygues. « Dans un TGV, un smartphone change de relais téléphonique toutes les 15 secondes », indique Nicolas Roy de Orange. « Nous devons donc nous assurer que le réseau est continu. » Pour permettre ce basculement d’un relais à l’autre, c’est un énorme chantier qui a été mis en œuvre : 18 mois de travail, en comptant la phase d’étude, pour couvrir une seule ligne. Sur le Paris-Bordeaux, 200 opérations ont été nécessaires, dont la moitié concerne l’ajout de site mobile. « Pour chaque ajout de pylône, souligne Nicolas Roy, il est nécessaire de déposer une demande de permis de construire. » Pour couvrir ces lignes, ce sont des dizaines de millions d’euros qui sont engagés par l’opérateur. Mais selon Nicolas, Roy, « on peut dire que c’est un tout nouveau service. La navigation va être plus fluide, ça change donc l’approche et l’usage. » La SNCF espère voir 90% de ses voyageurs connectés d’ici 2019.  

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