Poutine effectue des exercices nucléaires alors que le ministre américain de la Défense déclare que la Russie est prête à attaquer l’Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a supervisé les tirs d’essai de missiles balistiques et de croisière à capacité nucléaire samedi, dans un contexte d’intensification de l’activité militaire russe près de la frontière ukrainienne, un jour après que le président Joe Biden a déclaré que Moscou avait décidé d’envahir l’Ukraine.

Faits marquants

• Les essais de lancement ont montré la capacité de la Russie à frapper depuis les airs, le sol et la mer. Le Kremlin a publié des vidéos montrant un véhicule terrestre tirant un missile balistique intercontinental, une frégate lançant un missile de croisière hypersonique Zircon, qui est encore en cours de développement, et un Tupolev Tu-95 lançant un missile de croisière.
• Poutine a présidé les essais depuis un centre de commandement du Kremlin avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, dont le pays, situé au nord de l’Ukraine, accueille des dizaines de milliers de soldats russes qui effectuent des exercices, selon un rapport du pool du Kremlin.
• Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a déclaré samedi, lors d’une visite en Lituanie, que les troupes russes « sont maintenant prêtes à frapper », faisant écho à l’affirmation de M. Biden, vendredi, selon laquelle les renseignements américains suggèrent que la Russie envisage de lancer une invasion au cours de la semaine.
• Alors que les bombardements se multiplient à Donetsk, une ville de l’est de l’Ukraine contrôlée par les séparatistes soutenus par la Russie, Reuters a rapporté que de « multiples explosions » ont été entendues dans la ville samedi matin, bien que la source des explosions n’ait pas été immédiatement claire.
• Denis Pushilin, le chef des séparatistes soutenus par Moscou dans la région de Donetsk, a ordonné une mobilisation militaire complète samedi, invoquant une « menace immédiate d’agression » de la part des forces ukrainiennes, un jour après avoir ordonné aux femmes et aux enfants d’évacuer vers la Russie.
• L’Ukraine a démenti cette allégation, et elle et les États-Unis affirment que la violence accrue de part et d’autre de la ligne de cessez-le-feu cette semaine fait partie de la tentative continue de la Russie de créer un prétexte pour justifier une invasion de l’Ukraine.

Nombre important

150 000. C’est le nombre de troupes que la Russie a rassemblées le long de la frontière ukrainienne, selon les responsables américains. La Russie a déclaré qu’elle avait réduit sa présence militaire à la frontière – une affirmation que les responsables américains qualifient de fausse, citant des renseignements montrant que la Russie a augmenté le nombre de ses troupes à la frontière.

Contexte clé

M. Biden a déclaré vendredi qu’il était « convaincu » que la Russie avait décidé d’envahir l’Ukraine « dans la semaine à venir… dans les jours à venir ». Il a ajouté que la Russie mène activement une campagne de désinformation comme prétexte à une invasion, notamment en accusant les forces ukrainiennes d’être responsables d’un pic de violence à Donetsk. Les États-Unis pensent également que le gouvernement russe est à l’origine des cyberattaques qui ont mis hors ligne les sites des deux plus grandes banques ukrainiennes en début de semaine. La conseillère adjointe à la sécurité nationale Anne Neuberger a déclaré vendredi que les États-Unis disposaient d’ « informations techniques » liant la Direction principale du renseignement russe aux attaques de mardi. Elle a ajouté que les cyberacteurs russes ont « probablement » ciblé les sites Web du gouvernement ukrainien pour « recueillir des renseignements et se préparer à mener des cyberactivités perturbatrices », qui pourraient être exploitées en cas d’invasion russe.

Article traduit de Forbes US – Auteure : Lisa Kim

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