Le numéro un du tennis masculin, Novak Djokovic, pourrait ne pas pouvoir participer à Roland-Garros après l’adoption par les responsables politiques d’une nouvelle loi stricte interdisant l’accès à la plupart des lieux publics aux personnes non vaccinées. Cette mesure constitue le dernier revers en date dans les efforts déployés par le joueur pour décrocher son 21ème titre du Grand Chelem après avoir été expulsé d’Australie pour ne pas avoir satisfait aux exigences strictes du pays en matière de vaccination.
Faits marquants
- Le ministère des sports a déclaré que les athlètes qui se rendent dans le pays pour participer à des compétitions ne seront pas exemptés de l’obligation de se faire vacciner. Cette obligation, qui entrera en vigueur dans les prochains jours, obligera les personnes âgées de plus de 16 ans à prouver qu’elles ont été vaccinées contre le Covid-19 pour pouvoir entrer dans des lieux publics comme les stades, les bars et les restaurants.
- La ministre des sports, Roxana Maracineanu, a déclaré lundi que les athlètes en visite ne seraient pas exemptés des nouvelles règles, revenant ainsi sur ses déclarations précédentes où elle avait affirmé que les athlètes en visite pourraient être exemptés dans le cadre d’un système de « bulles sanitaires ».
- Cette volte-face signifie que Djokovic pourrait manquer deux tournois du Grand Chelem consécutifs en raison de son refus de se faire vacciner contre le Covid-19, après qu’un tribunal fédéral australien a soutenu la décision du gouvernement d’annuler son visa et de l’expulser quelques jours avant le début de l’Open d’Australie.
À surveiller
Changements de règles, Wimbledon et l’Open des États-Unis. Il est possible que les exigences de la France en matière de vaccination aient été levées d’ici le début du tournoi, fin mai. Pour l’instant, le ressortissant serbe peut jouer à Wimbledon en juin car les règles anglaises autorisent les personnes non vaccinées à voyager si elles sont testées négatives après leur arrivée et en quarantaine pendant dix jours. L’entrée de Djokovic à l’U.S. Open en août pourrait être plus difficile en raison des exigences du pays en matière de vaccins, pour lesquels il n’existe que des exemptions très limitées.
Contexte clé
Ce week-end, Djokovic, qui n’est pas vacciné contre le Covid-19, a perdu une bataille judiciaire de deux semaines pour rester en Australie et participer à l’Open d’Australie. Il avait été temporairement interdit d’entrée dans le pays après que les autorités eurent mis en doute la validité de son exemption médicale excluant la vaccination – une infection antérieure au Covid-19 – au regard des exigences strictes du pays en matière de vaccination. Un tribunal a annulé la décision et a autorisé l’entrée du tennisman au motif qu’il n’avait pas eu suffisamment de temps pour consulter d’autres personnes sur les questions soulevées à la frontière. Les documents judiciaires ont révélé le moment de l’infection de Djokovic et la star a admis qu’il avait sciemment rompu l’isolement en Serbie et pris part à une interview dans un journal et à une séance de photos alors qu’il était positif au Covid-19. Il a également admis que son agent n’avait pas déclaré son récent voyage de Serbie en Espagne sur les formulaires de visa avant son voyage en Australie. Djokovic avait espéré défendre son titre à l’Open et devenir également le joueur masculin le plus titré de l’histoire du tennis. Lui, Roger Federer et Rafael Nadal sont tous trois à égalité avec 20 titres du Grand Chelem chacun. Seul Nadal participe à l’Open d’Australie.
Ce que nous ignorons
Selon la loi australienne, Djokovic ne peut obtenir un visa pour trois ans, à moins que le ministre de l’immigration ne fasse une exception, ce qui signifie que Djokovic pourrait manquer trois ans de tournoi en Australie.
Article traduit de Forbes US – Auteur : Robert Hart
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